La portée des missiles expérimentés variaient entre 300km, 500, 800 et 2000 km.
L'Iran a procédé à une série de tests de missiles balistiques en différents lieux de son territoire à partir de bases souterraines et à titre "dissuasif", ont annoncé mardi les autorités iraniennes.
Ces tests, effectués au cours de manœuvres militaires, et baptisés « Iktidar al-Wilayat » sont destinés à montrer que l'Iran est prêt à "affronter toute menace contre la révolution, le pouvoir et l'intégrité territoriale du pays", selon l'agence de presse officielle Irna.
Ces essais de missiles ont été confirmés sur le site officiel des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du pays, qui ont procédé aux exercices.
Le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution, Amir Ali Hajizadeh, a précisé que ces essais avaient débuté il y a plusieurs jours pour s'achever mardi matin.
"Une variété de missiles balistiques longue, moyenne et courte portée ont été lancés en différents lieux" du pays, ceux à longue portée pouvant aller jusqu'à 2.000 km depuis leur pas de tir, a-t-il ajouté.
La portée des missiles expérimentés variaient entre 300km, 500, 800 et 2000 km.
Les missiles ont été lancés à partir de silos souterrains pour montrer "à nos principaux ennemis" qui "cherchent à affaiblir nos capacités" que les forces armées iraniennes sont mobilisées pour ne pas les laisser faire, selon le commandant Hajizadeh.
« Nos ennemis principaux ont lancé une nouvelle étape d’embargo balistique contre la République islamique d’Iran et s’emploient pour affaiblir les capacités balistiques de notre pays et ses forces défensives, ce qui menace sa sécurité nationale, », a ajouté Hajizadeh
Le 17 janvier dernier, après la levée de la plupart des sanctions internationales, les Etats-Unis avaient annoncé de nouvelles sanctions liées au programme de missiles balistiques de l'Iran.
L’initiative a été critiquée par le ministère iranien des Affaires étrangères qui l’a jugée « illégitime », car le programme balistique de l'Iran n'est pas conçu pour avoir la capacité de transporter des têtes nucléaires", indique l'AFP.
« La sécurité (de notre pays, ndlr) figure en tête des priorités de la République islamique … Fort heureusement nous avons notre propre industrie balistique basée à 100% sur nos capacités, sans avoir nullement besoin de l'étranger. Ceci grâce à l’embargo qui nous a poussé à perfectionner nos performances et à atteindre l’autodétermination », a affirmé pour sa part le commandant général des Gardiens de la Révolution le général Mohammad Ali Jaafari.
Rappelons que début janvier, la télévision iranienne avait montré les images d'une base souterraine contenant des missiles d'une portée de 1.700 kilomètres.
L'Iran avait effectué au moins un essai réussi de ce type de missile en octobre et, selon des experts de l'Onu, cela constituait une violation d'une résolution datant de 2010 interdisant l'utilisation par l'Iran de missiles balistiques de peur qu'ils ne soient dotés d'une tête nucléaire.
La conclusion de l'accord nucléaire devrait en principe invalider ces soupçons qui se sont avérés erronnés.
Sources: Al-Alam; Sputnik; AFP