Le chef du mouvement Amal Nabih Berri a critiqué les attaques contre les armes de la résistance affirmant que « l’idée même de la résistance est non négociable».

S’exprimant mercredi devant des milliers de Libanais venus commémorer le 33ème anniversaire de l’enlèvement de l’imam Moussa Sadr à Baalbeck, Berri s’est félicité de la chute du régime libyen, premier accusé de la disparition de l’imam Sadr.

« Le Liban célèbre aux côtés des rebelles libyens la chute du tyran et partage avec eux la joie de la victoire », a-t-il dit. Il a accusé Mouammar Kadhafi d’avoir « assassiné » l’unité africaine ainsi que l’unité arabe. 

Sur la situation en Syrie, Berri a considéré qu’il est du devoir du Liban de suivre de près ce qui se passe dans chaque ville ou village de ce pays voisin. Il a affirmé à ce propos que les événements en Syrie constituent un complot qui vise à diviser ce pays.

« Ceci constitue un danger pour l’Irak, la Turquie et le Liban », a-t-il averti. « Nous refusons catégoriquement les interventions étrangères et toute forme d’ingérence externe dans les affaires de ce pays et nous condamnons les actes de provocation menés contre la Syrie tout en renouvelant notre engagement à soutenir le dialogue et la mise en œuvre de réformes », a-t-il souligné.

Sur le plan local, le chef du Parlement a fermement condamné les attaques contre les armes de la résistance, soulignant que « l'idée même de résistance est non négociable ». Le Président Berri a estimé dans ce cadre que tous les gouvernements qui ont précédé les accords de Taëf ont échoué à former une armée forte, accusant ces administrations précédentes d’avoir délaissé plusieurs régions libanaises comme le Sud, Akkar et la Békaa.

Berri a considéré que le refus du dialogue contribue à accentuer le blocage entre les différentes parties libanaises. « Nous renouvelons notre appel au dialogue conformément aux accords de Taëf », a-t-il affirmé. « En attendant qu’un accord soit conclu sur la stratégie de défense nous nous attachons à la formule Armée-peuple-résistance » a-t-il dit. Il  a par ailleurs qualifié d’inacceptable toute atteinte à l’armée libanaise. « Porter atteinte à l’armée équivaut à porter atteinte au peuple et à la nation », a-t-il ajouté.

Le chef du Parlement a également exprimé son soutien au Synode pour le Moyen Orient qui avait plaidé pour une coexistence entre chrétiens et musulmans dans les pays arabes et pour le maintien des chrétiens dans leurs pays d’origine. « Le Liban devrait jouer un rôle dans la protection de nos frères chrétiens arabes », a-t-il affirmé.