Affrontements à Taez et Qaher1 à Maareb.

Des sources médiatiques occidentales ont fait état de pourparlers directs entre le mouvement yéménite Ansarullah (Houthis) et l’Arabie saoudite.

Selon des sources proches des négociateurs citées par l’AFP, les Houthis auraient dépêché une délégation en Arabie saoudite pour négocier une trêve à la frontière entre les deux pays, théâtre d’opérations anti-saoudiennes, en riposte aux frappes meurtrières saoudiennes contre le Yémen, il y a près d'un an.

"Une délégation des Houthis se trouve dans le sud de l'Arabie saoudite pour des pourparlers sur un cessez-le-feu à la frontière saoudo-yéménite, a indiqué l'une de ces sources, parlant sous couvert de l'anonymat.

"Les pourparlers (avec les Houthis) portent uniquement sur une trêve à la frontière, sans aucun engagement sur les bombardements des zones tenues par les Houthis", a déclaré une autre source.

"Le porte-parole officiel des Houthis, Mohamed Abdessalam, et des militaires figurent dans la délégation" d’Ansarullah, a ajouté cette source sans plus de détails sur les pourparlers, tenus secrets.

Aucune indication n'a été obtenue sur la date du début de ces pourparlers, leur durée, le niveau de représentation des Saoudiens ou l'éventuel médiateur qui aurait favorisé les contacts entre Ryad et les Houthis.

Un responsable des Houthis, interrogé par l'AFP, s'est refusé à confirmer ou à démentir la tenue de pourparlers avec l'Arabie saoudite. "Pas de commentaire", a-t-il dit au téléphone depuis Saada, le fief d’Ansarullah dans le nord du Yémen.

Ces pourparlers, inédits depuis le début de la guerre saoudienne, interviennent au moment où l'ONU tente, en vain jusqu'ici, de relancer les pourparlers de paix, en panne depuis une première session organisée en Suisse du 15 au 20 décembre.

Reuters a de son côté rapporté que ces discussions ont  commencé lundi, à l'invitation des autorités saoudiennes, au terme d'une semaine de contacts préparatoires menés dans le secret.

Version d’Ansarullah

Or, des sources proches d’Ansarullah ont affirmé que ces informations « sont inexactes ». Et d’ajouter : le processus politique est toujours bloqué.

Ces sources ont révélé au quotidien libanais AlAkhbar, que « les informations faisant état de la présence d’une délégation d’Ansarullah en Arabie pour des pourparlers avec des dirigeants saoudiens sont inexactes ».

Une source yéménite a en outre affirmé au site AlManar que les pourparlers saoudo-yéménites ont eu lieu à la frontière entre les des deux pays, et à la demande de Ryad.

Selon cette source, l’Arabie a proposé l’arrêt des raids contre Sanaa si les forces yéménites mettent un terme à leur progression et à leurs opérations militaires dans les régions frontalières. Cette demande a été rejetée par Ansarullah qui réclame l’arrêt total de l’agression saoudienne contre le Yémen.

Une autre source yéménite a précisé que ces pourparlers ont abouti à l’échange des détenus entre Ansarullah et l’Arabie. Un soldat saoudien a été libéré en échange des soldats de l’armée yéménite et combattants d’Ansarullah. L’Arabie a également été permise de retirer les corps des dizaines de ses soldats tués par les forces yéménites à Fardat Naham, proche de Sanaa.

Affrontements à Taez et Qaher1 à Maareb

Par ailleurs sur le terrain, les affrontements opposant l’armée yéménites et les forces populaires d’Ansarullah aux mercenaires de la coalition saoudo-US se poursuivent.

L’agence yéménite Khabar a fait état de violents accrochages entre les forces yéménites et les mercenaires de la coalition sur le mont Sabr, à Taez (sud ouest). Elle a fait état de violents explosions qui ont secoué cette région dans la nuit de mardi à mercredi.

Dans ce contexte, l’armée et Ansarullah ont restitué et sécurisé la région stratégique de Tabet Mezaal.

Et puis, dans la région de Maareb, à l’est de la capitale Sanaa, les forces yéménites ont tiré un nouveau missile balistique de type Qaher1 contre la base Tadawin. Une source militaire citée par Khabar a affirmé que ce missile a atteint sa cible avec précision, sans fournir plus de détails.

La base Tadawin requiert une grande importance, vu qu’elle est considérée comme le quartier général des forces alliées à la coalition saoudo-US.