23-11-2024 07:45 AM Jerusalem Timing

Deux réfugiés arrêtés en Autriche identifiés comme liés aux attentats de Paris

Deux réfugiés arrêtés en Autriche identifiés comme liés aux attentats de Paris

Ils sont actuellement en détention provisoire en Autriche dans le cadre d’une enquête antiterroriste.

Deux réfugiés arrêtés en décembre en Autriche, fortement soupçonnés d'avoir projeté des attaques takfiristes en Europe, ont été identifiés dans le cadre de l'enquête sur les attentats parisiens de novembre, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Un Algérien de 28 ans et un Pakistanais de 34 ans munis de faux passeports syriens avaient été arrêtés le 10 décembre dans un centre de réfugiés à Salzbourg, à la frontière allemande, où ils étaient arrivés fin novembre.

Très vite, les enquêteurs ont mis en évidence de "très fortes présomptions" à leur encontre, estimant qu'il s'agissait "de terroristes envoyés par Daesh en Europe", selon une source proche du dossier. Ils sont actuellement en détention provisoire en Autriche dans le cadre d'une enquête antiterroriste.

Le ressortissant algérien aurait rejoint l'organisation takfiriste wahhabite Daesh (EI) en février 2015, et celui du Pakistan est décrit comme un artificier pour deux groupes takfiristes pakistanais, réputés proches d'Al-Qaïda, selon cette source.

Les enquêteurs français et autrichiens cherchent aussi à savoir s'ils devaient jouer un rôle lors des attentats du 13 novembre à Paris et près du Stade de France, qui ont fait 130 morts.

Au fil des investigations, des coïncidences troublantes sont apparues.

Les deux hommes ont débarqué sur l'île de Leros en Grèce le 3 octobre, parmi un groupe de 198 migrants dans lequel s'étaient infiltrés deux kamikazes du Stade de France, voyageant eux aussi avec de faux passeports syriens.

Ils sont alors interpellés pour possession de faux documents et incarcérés jusqu'au 28 octobre. A leur sortie de prison, ils font l'objet d'une procédure d'expulsion leur enjoignant de quitter la Grèce sous 30 jours.

Le cerveau présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, tué lors de l'assaut policier à Saint-Denis après les attentats parisiens, avait été repéré en Grèce en septembre.

Les enquêteurs ont retrouvé dans le portable du suspect algérien un numéro de téléphone turc, connu des services "comme étant en lien avec des membres d'un réseau de soutien logistique à Daesh", selon une source proche du dossier.

Or ce numéro est le même que celui retrouvé dans la poche d'un des kamikazes du Stade de France. Il aurait aussi été en lien avec Ahmed Dahmani, un Belgo-Marocain soupçonné d'avoir participé au repérage des cibles des attentats parisiens et arrêté en Turquie.

Autre élément: les téléphones de l'Algérien et d'un proche d'Abdelhamid Abaaoud interpellé le 17 janvier 2015 en Grèce contenaient un même numéro de téléphone grec.

Avec AFP