Des forces armées de 20 pays arabes et musulmans ont participé à cet exercice.
Le roi Salmane et plusieurs chefs d'Etat étrangers ont assisté jeudi à la fin de l'exercice "Tonnerre du Nord", présenté comme les plus importantes manoeuvres jamais tenues en Arabie saoudite.
Des forces armées de 20 pays arabes et musulmans ont participé à cet exercice entamé il y a 12 jours et qui avait pour objectif, selon les autorités saoudiennes, de coordonner les efforts de ces nations dans la "lutte contre le terrorisme".
Outre le souverain saoudien, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Soudanais Omar el-Béchir et le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif étaient présents jeudi, selon l'agence officielle SPA, citée par l'AFP.
Les présidents de Mauritanie, du Tchad, du Sénégal, de Djibouti, des Comores, ainsi que le chef du gouvernement marocain, avaient aussi fait le déplacement, ainsi que plusieurs dirigeants arabes du Golfe, notamment les émirs du Koweït et du Qatar.
Des avions de combat, des chars et des hélicoptères d'assaut ont simulé une bataille pendant deux heures devant les chefs d'Etat près de la ville de garnison Hafr al-Baten, située dans le nord-est saoudien, près des frontières avec l'Irak et le Koweït.
L'organisation de ces manoeuvres, impliquant des forces terrestres, aériennes et navales, constitue un "signal fort" de la volonté des pays participants de "préserver la sécurité et la stabilité de la région", avait indiqué Ryad en annonçant l'exercice à la mi-février.
L'Arabie saoudite a adopté une posture plus visible et plus offensive au niveau régional depuis l'intronisation du roi Salmane en janvier 2015.
Ryad conduit une coalition militaire arabe qui mène une guerre meurtrière depuis près d'un an contre le Yémen, accusés de liens avec l'Iran.
Elle a en outre monté une coalition de 35 pays à majorité musulmane dans le but déclaré de combattre les groupes takfiristes, alors qu'elle a longtemps été accusée d'alimenter la pensée takfiriste wahhabite à travers le monde.
L'Arabie se dit prête aussi à envoyer des forces spéciales combattre en Syrie si les Américains acceptent d'y intervenir au sol en soutien aux rebelles takfiristes.
L'exercice "Tonnerre du Nord" s'est tenu après les vives tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran que tout oppose à propos de la Syrie ou du Yémen.
Le ministère saoudien de la Défense est dirigée par un fils du roi, Mohammed ben Salmane, un vice-prince héritier qui n'a que 30 ans.