Maduro accuse l’opposition de vouloir le renverser avec l’aide de Washington.
Caracas a rappelé mercredi 9 mars son plus haut représentant diplomatique aux Etats-Unis, en réponse à la décision de Washington de renouveler un décret qualifiant le Venezuela de « menace inhabituelle et extraordinaire contre la sécurité » américaine.
Le président américain, Barack Obama, avait annoncé la semaine dernière le renouvellement de ce décret pour un an, invoquant des violations des droits de l’homme et la persécution des opposants au Venezuela.
" C’en est assez de l’arrogance, du deux poids, deux mesures, de cette condescendance, des intrigues. Nous devons faire respecter le Venezuela de Bolivar », a déclaré le président vénézuélien, Nicolas Maduro, en annonçant le rappel du chargé d’affaires de son pays aux Etats-Unis, Maximilien Arvelaiz.
Plus d’ambassadeurs depuis 2010
Les Etats-Unis et le Venezuela, qui ont des relations tendues, n’ont plus d’ambassadeurs depuis 2010. Caracas avait proposé, il y a un an et demi, Arvelaiz comme ambassadeur, mais celui-ci n’a pas reçu l’approbation du département d’Etat américain.
Dans son discours à Caracas, auquel Arvelaiz assistait , Maduro a dénoncé une "agression":
" Ne veulent-ils pas avoir de bonnes relations avec nous ? Je dis que non. »
Le président vénézuélien est confronté chez lui à un contexte social explosif, mêlant crise politique, économique et pénuries. L’opposition, désormais majoritaire au Parlement, a annoncé deux procédures légales pour tenter d’écourter le mandat du président socialiste.
Maduro accuse en retour l’opposition de vouloir le renverser avec l’aide de Washington.
Source: Le Monde