"En appuyant sur le bouton pause à ce moment-là, je savais que cela aurait un coût politique pour moi".
Le président des Etats-Unis Barack Obama ne regrette pas et se dit même "fier" d'avoir renoncé à frapper le pouvoir syrien il y a près de trois ans.
Dans un entretien publié jeudi par le magazine Atlantic, M. Obama revient sur cette décision controversée au coeur des critiques récurrentes sur les atermoiements du président américain face à cette guerre.
A l'été 2013, M. Obama annonçait que les Etats-Unis étaient prêts à frapper des cibles du pouvoir syrien après une attaque présumée à l'arme chimique - ligne rouge selon l'administration - qui aurait fait plus de 1.400 morts selon le renseignement américain.
Mais, à la surprise générale, aux Etats-Unis comme sur la scène internationale, il faisait aussi part de sa décision de soumettre cette décision à un vote du Congrès, écartant de facto une action militaire à court terme.
"Je suis très fier de ce moment", explique-t-il. "La perception était alors que ma crédibilité était en jeu, que la crédibilité de l'Amérique était en jeu", raconte-t-il. "En appuyant sur le bouton pause à ce moment-là, je savais que cela aurait un coût politique pour moi".
"Le fait que j'ai été capable de m'abstraire de la pression immédiate et de réfléchir à ce qui était dans l'intérêt de l'Amérique, pas seulement par rapport à la Syrie mais aussi par rapport à notre démocratie, a été l'une des décisions les plus difficiles qui soit", poursuit-il, jugeant que "c'était la bonne décision à prendre".
Avec AFP