23-11-2024 05:54 PM Jerusalem Timing

Des policiers américains relaxés après le meurtre d’un étudiant

Des policiers américains relaxés après le meurtre d’un étudiant

De nombreuses manifestations pour dénoncer l’utilisation excessive des armes à feu par la police.

C’est une nouvelle affaire qui vient alimenter, une fois de plus, le débat national sur les violences policières aux Etats-Unis.

Jeudi 10 mars, un jury fédéral a estimé que les quatre policiers jugés n’avaient pas fait usage d’une « force excessive » en abattant d’une cinquantaine de balles Alejandro Nieto en mars 2014, relate Mashable. De ce fait, aucun dommages et intérêts ne seront accordés à la famille de cet étudiant de 28 ans.

Alejandro Nieto avait été tué dans le quartier de Bernal Heights, à San Francisco, par une rafale de coups de feu – au moins 48 – tirée par quatre officiers de police. La famille de la victime soutient qu’au total 59 balles ont été tirées.

Les policiers bénéficiaient du soutien du bureau du procureur de district de San Francisco, qui avait refusé en février 2015 de les inculper pénalement, au motif que la police avait « agi raisonnablement » et se trouvait en position de légitime défense.

Deux versions se sont opposées lors du procès, qui a duré huit jours. Les policiers soutiennent qu’ils ont cru que le jeune homme pointait sur eux une arme à feu lorsqu’ils ont tiré, craignant pour leur vie. Il s’agissait en fait d’un pistolet à impulsion électrique Taser qu’Alejandro Nieto, agent de sécurité dans une boîte de nuit, portait dans le cadre de son travail. Les défenseurs de la victime ont, quant à eux, affirmé, s’appuyant sur plusieurs témoignages, qu’Alejandro Nieto avait les mains dans ses poches au moment de la fusillade et n’avait donc pas pu pointer son Taser sur la police.

Militarisation de la police américaine

De nombreuses manifestations pour dénoncer l’utilisation excessive des armes à feu par la police avaient suivi, alors que plusieurs affaires de violences policières font régulièrement la « une » de l’actualité, provoquant une inquiétude croissante de l’opinion publique quant à la militarisation de la police américaine.

La ville de San Francisco avait également été ébranlée, en décembre, par la mort de Mario Woods, un homme noir abattu de plus de 20 balles après avoir refusé de laisser tomber un couteau. Le maire de San Francisco, Ed Lee, a promis de réformer le fonctionnement de la police municipale, avec le soutien du chef de la police. En février, la ville a annoncé des formations supplémentaires concernant les armes à feu et leurs alternatives non létales, telles que les pistolets paralysants et les matraques.


Source: Le Monde