Dans un article publié par Foreign Policy, l’ancien commandant suprême des forces alliées en Europe James Stavridis reconnaît les fruits portés par la trêve intervenue en Syrie, sans envisager la fin de la guerre dans la région.
La crise se poursuit en Syrie, tant et si bien que le pays pourrait faire l'objet d'une division en plusieurs parties, estime l'amiral James Stavridis. Selon lui, il est temps de tenter d'autres solutions, notamment la partition du pays, à l'instar de la Yougoslavie, de la Bosnie et de l'Irak.
Dans un article publié par Foreign Policy, l'ancien commandant suprême des forces alliées en Europe James Stavridis reconnaît les fruits portés par la trêve intervenue en Syrie, sans cependant envisager la fin proche de la guerre dans la région. Selon lui, les tentatives visant à trouver une solution pour la Syrie sont entravées par l'incapacité des principaux acteurs de parvenir à un accord. Les Etats-Unis et la Russie divergent sur le sort d'el-Assad. L'Arabie saoudite et l'Iran se sont enlisés dans un conflit géopolitique et religieux. Enfin, la Russie et la Turquie n'arrivent pas à s'entendre sur des questions stratégiques et tactiques.
Pour James Stavridis, il est tout à fait évident que l'Etat syrien n'existe plus. La nation est déchirée par la guerre civile. Des régions importantes du pays sont gouvernées par des chefs qui ne prêtent allégeance à personne et haïssent les restes de l'Etat souverain. C'est pourquoi l'amiral propose de réfléchir à la partition de la Syrie.
Il reconnaît que cette solution est lourde de multiples complications. Cependant, pour étouffer le conflit et mener les négociations, il faut qu'une telle option soit envisagée à Genève.
De l'avis de James Stavridis, la Syrie pourrait être divisée en une région alaouite, autour de Damas, dirigée par Bachar el-Assad ou son successeur, une région centrale avec un régime sunnite modéré et, enfin, une enclave kurde dans l'est.
Tout de même, il faudra bien évaluer préalablement toutes les conséquences possibles, car tout partage constituerait un mauvais exemple pour les minorités de par le monde. En plus, quelle que soit la décision définitive, il y aura toujours des mécontents et donc le terrain sera propice aux conflits dans l'avenir.