Les forces de sécurité saoudiennes se sont vengées des pélerins égyptiens.. à cause de leur révolution qui a causé la chute de Moubarak!

 Les forces de sécurité saoudiennes ont, férocement, réprimé la protestation de milliers de pèlerins égyptiens, coincés dans l'aéroport de Jeddah.

Elles avaient bloqué, depuis plusieurs jours, des milliers de pèlerins, à  l'aérogare sud de l'aéroport, du Roi Abdul-Aziz Al Saoud.

Dix mille Egyptiens se seraient présentés, dimanche, à l’aéroport. Ils espéraient pouvoir rentrer, à temps, pour célebrer la fête de Fitr, marquant la rupture du jeûne du mois de Ramadan.

 

Selon le site internet égyptien al-masri al-yawm,  les autorités saoudiennes ont privé les pèlerins égyptiens de nourriture pendant 21heures, voire 72 heures pour certains.

Elles ont  interdit  l'entrée des médicaments, voire d’utiliser les toilettes.

Selon un des pèlerins égyptiens, Khaled al-Sherbini , interrogé par le site, les autorités saoudiennes ont insulté les Egyptiens et leur révolution, au point d’aller dire que  l’Egypte ne sera pas en mesure de juger Moubarak, et que les Egyptiens étaient incapables de gouverner.

Et d’ajouter:« Ils nous ont menacés de soumettre nos noms aux services de renseignements saoudiens. Les forces des la police nous ont encerclés, armés de bâtons électriques ».

Coincé à l'aéroport de Jeddah  pendant 22 heures, Khaled a réussi à prendre un vol de retour au Caire le jour suivant : « les provocations ne se sont pas limitées à des menaces verbales comme ne pas quitter l'aéroport, mais les autorités saoudiennes ont rassemblés un grand nombre dans une seule salle , équipée d’une seule toilette partagée par les hommes et les femmes, a-t-il indiqué».
 

Khaled a souligné que «la compagnie aérienne saoudienne a violé le droit aérien international, puisqu’elle est obligée d' assurer des repas aux passagers si le vol est retardé de trois heures ou plus, et de leur garantir des  chambres d'hôtel payées si le retard excède les sept heures. Or, les pèlerins égyptiens n’ont reçu de la nourriture qu’après 21 heures, alors que certains sont restés dans la salle de l'aérogare sans nourriture pendant 72 heures !!».

De retour au Caire avec un certain nombre de pèlerins,   Khaled et ses compatriotes ont déposé une plainte contre la compagnie aérienne  saoudienne,  et ont également adressé une note de contestation au  consulat saoudien et à l’ambassade d'Egypte en Arabie Saoudite.

 A noter que les pèlerins tunisiens ont également dû patienter, avant de rentrer. "Tunis Air" a informé, en effet, ses passagers que cinq vols, affrétés spécialement, pour le retour de la Omra, et, prévus, les 29 et 30 août, et le 1er septembre, n’ont pas encore reçu les autorisations nécessaires des autorités saoudiennes.

Ils auront trois à quatre jours de retard.