Positions de hauts-responsables iraniens concernant le retrait partiel des forces aériennes russes de la Syrie.

Le conseiller du guide suprême de la Révolution islamique aux affaires de l’Etat, Ali Akbar Wilayati a assuré que «  l’Iran et la Syrie  sont sur le même front  depuis la victoire de la Révolution islamique » ,  ajoutant que «  la réduction des effectifs russes en Syrie n’aura aucune incidence sur la  coopération globale entre l'Iran, la Russie, la Syrie et d'autres alliés comme le Hezbollah » a rapporté l’agence d’informations iranienne Tasnim.

S’exprimant au cours d’une déclaration à la presse en marge d'une réunion avec le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Faysal Mokdad, Wilayati a affirmé que « l'Iran et la Syrie se battent sur le même front  depuis la Révolution islamique, leurs relations ne cessent de se renforcer jour après jour au point que ses répercussions se font ressentir sur toute la  région ».

Et de poursuivre : «  les  Russes ont assuré qu’ils conserveront leurs bases malgré une diminution de leurs forces aériennes. Nous estimons qu’ils  participeront encore aux opérations contre les groupes terroristes, si cela s’avère nécessaire, et nous avons entendu de  tels propos de la part de hauts responsables russes, y compris du président russe Vladimir Poutine ».

Et d’ajouter : «  compte tenu des progrès réalisés par l'armée syrienne sur le champ de bataille contre le terrorisme,  l’entrée en vigueur de la trêve sans oublier les pourparlers de Genève, on peut dire que la balance penche en faveur la Syrie et ses alliés, dont  l'Iran et la Russie. D’ailleurs,  nous sommes optimistes quant à l'avenir ».

Wilayati a apprécié les victoires réalisées par l’armée arabe syrienne et la résistance partout en Syrie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, exprimant sa confiance en la victoire de la Syrie dans la guerre déclenchée par les forces colonialistes et leurs agents dans la région contre elle.

« Le soutien qu’apporte la Russie à l’axe de la résistance est considéré comme un développement fondamental dans la région », a-t-il martelé.

Interrogé sur la décision du Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG)  contre le Hezbollah, Wilayati a répondu :  « cette décision illustre leur échec et leur désespoir, certains ignorent encore  que le Hezbollah est devenu la fierté des nations arabes et islamiques ».

De son côté, Mokdad a donné un aperçu exhaustif sur les développements sur le terrain et sur les victoires réalisées par l’armée arabe syrienne dans l’éradication du terrorisme, précisant que la priorité pour le peuple syrien est accordée actuellement à la lutte contre le terrorisme afin de parvenir à un règlement politique qui se base sur le dialogue inter-syrien qui préserve les constantes nationales du peuple syrien dans son unité et son indépendance.

Mokdad a insisté sur l’attachement du gouvernement syrien à faire réussir le dialogue inter-syrien, à réaliser encore plus de réconciliations locales et à acheminer l’assistance humanitaire aux zones qui en ont besoin.

« Nous en République arabe syrienne, nous trouvons que les relations entre l’Iran et la Syrie n’ont pas uniquement celles économiques, politiques, sociales et culturelles, mais des relations de sort lesquelles on doit préserver en toute force », a fait allusion Mokdad.

 Mokdad a, par ailleurs, condamné la décision adoptée par le Conseil de coopération du Golfe contre Hezbollah de l’inscrire sur la liste des organisations terroristes.

Chamkhani : le retrait russe de la Syrie s'est fait sur la base d’un accord préalable

Pour sa part, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique d'Iran, Ali Chamkhani  a souligné que «  le retrait partiel russe de la Syrie s’est fait sur la base d'un accord préalable et n’est pas le fruit d’une décision surprise comme les médias étrangers le prétendent ».

Chamkhani a ajouté: «Les progrès de l’armée syrienne dans les zones  où les terroristes menacent la sécurité de la région et celle de ses habitants se poursuivront en coordination avec l’Iran et la Russie ».

Et de souligner : « le sort de la Syrie est entre les mains du  peuple syrien.  Et donc tout règlement ou toute décision  qui ignore cette réalité  est vouée à l’échec comme les décisions antérieures ».

Chamkhani a rappelé que «  depuis le début, le projet américano-sioniste consiste à affaiblir l’Etat syrien, afin d’affaiblir la résistance dans la région sachant que certains pays de la région soutenaient un tel projet ».   

Il a conclu en disant que « le terrorisme a débarqué en Europe , il s’est propagé en-dehors des frontières de la région, or il est regrettable qu’une  politique erronée se poursuit toujours envers la Syrie».