"la délégation syrienne n’a aucun honneur de s’asseoir autour de la table des négociations avec des terroristes. Elle préfère la médiation d’un émissaire de l’ONU".

Le représentant de la Syrie au Nations Unies et chef de la délégation syrienne aux pourparlers de Genève, Bachar Jaafari, a affirmé ce Mercredi qu’ " il ne fait pas honneur à la délégation syrienne de négocier directement avec des terroristes " ajoutant que " le chef de la délégation de Riyad est un terroriste », en allusion à la délégation des opposants syriens pro saoudiens  .

Dans un point de presse qu’il a tenu à l’issue de sa rencontre avec l’émissaire onusien, Staffan de Mistura , Jaafari a qualifié de "constructive et utile" cette nouvelle séance d’entretiens , mettant en garde contre " toute proposition de règlement retransmise par les médias", selon la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Il a précisé que " lors de  ladite séance, des idées ont été échangées et nous avons présenté nos opinions et les mesures qui permettent d’ouvrir la porte devant un dialogue inter-syrien sans conditions préalables et sans aucune ingérence étrangère".

Jaafari a indiqué que " nous traitons avec plusieurs oppositions et non avec une seule, par conséquent  toute proposition doit passer par l’envoyé spécial de l’ONU et non via les  médias, soulignant que " la délégation syrienne n’a aucun honneur à s’asseoir  autour de la table des négociations avec des terroristes. Elle préfère la médiation de l'émissaire de l'ONU".

Il a souligné que "la question de la garantie d’une plus grande représentation des opposants syriens en exécution de la Déclaration de Vienne et de la résolution du Conseil de sécurité avait été abordée profondément", ajoutant que "ceci n’a pas été réalisé car certaines délégations de l'opposition n’étaient pas encore arrivées à Genève".

Et de poursuivre : "en conformité avec la résolution, personne n’a le droit de monopoliser la représentation des oppositions,  ladite résolution stipule que l’émissaire de l’ONU invite le plus grand nombre des oppositions".

"Nous avons affirmé que  la résolution N°2254 doit être respectée, notamment l’interdiction de l’afflux des terroristes via la frontières turque et les terroristes parrainés par Israël qui viennent de la frontière jordanienne", a précisé Jaafari.

Interrogé sur la réduction du nombre des forces russes en Syrie, Jaafari a précisé que  "cette décision avait été prise conjointement entre les deux présidents Bachar al-Assad et Vladimir Poutine ".

En ce qui concerne l’intention des Kurdes syriens d’établir un gouvernement fédéral au nord de la Syrie, Jaafari a précisé que "les références principales dans le dialogue indirect inter-syrien interdisent de tels scénarios: "on parle des moyens de sauvegarder l’unité de la Syrie et nous respectons l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie", a-t-il précisé.

Il a réaffirmé que "les Kurdes syriens sont un constituant important du peuple syrien".
" Nous sommes fiers des Kurdes qui sont également eux-mêmes fiers de nous… Les paris sur une scission entre les Syriens seront voués à l’échec ", a-t-il conclu.