Selon les Nations unies, 53.000 personnes avaient déjà été déplacées dans la province d’Al-Anbar cette année.
L'ONU a indiqué ce jeudi être "très préoccupée" par le sort d'environ 35.000 personnes ayant fui leur domicile dans la région de Hit, à l'ouest de Bagdad, où les forces irakiennes ont lancé une offensive contre le groupe terroriste Daech (EI).
"Nous sommes préoccupés par le fait que certaines de ces familles qui ont
pris la fuite se trouvent dans des zones très proches de la ligne de front", a
déclaré la coordinatrice humanitaire de l'ONU en Irak, Lise Grande, dans un
communiqué.
Selon l'ONU, des organisations humanitaires fournissent de l'eau, de la
nourriture et des kits d'hygiène aux personnes déplacées mais certaines zones
affectées sont difficiles d'accès.
Après avoir repris fin décembre aux terroristes Ramadi, la capitale de la
province d'Al-Anbar (ouest), les forces irakiennes tentent maintenant
de remonter la vallée de l'Euphrate vers Hit.
"Les cliniques mobiles ont effectué 1.300 consultations rien que sur leurs
deux premiers jours", a souligné Mme Grande, insistant sur l'urgence de la
situation.
Selon les Nations unies, 53.000 personnes avaient déjà été déplacées dans
la province d'Al-Anbar cette année avant la dernière vague de migration dans la
région de Hit.
L'Organisation internationale pour les migrations a indiqué que 44% des 3,3
millions de déplacées en Irak depuis 2014 étaient originaires de cette vaste
province occidentale.
"C'est un défi pour le gouvernement irakien" de prendre en charge ces
personnes qui doivent être hébergées, nourries et protégées, a déclaré mercredi
le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition menée par les Etats-Unis
qui lutte depuis l'été 2014 contre Daech en Irak et en Syrie.
Les forces de la coalition "font ce qu'elles peuvent" pour aider le
gouvernement irakien, de même que des organisations humanitaires
internationales, a-t-il ajouté.
Le département d'Etat américain a affirmé lundi que de plus en plus de
combattants de Daech faisaient défection.
Par ailleurs, l'EI a publié ce jeudi des photos montrant l'exécution de six
personnes accusées d'"espionnage" pour le compte du gouvernement irakien dans la ville de Fallouja, à 50 km à l'ouest de Bagdad.
Dans un communiqué de la milice terroriste publié sur les réseaux
sociaux, les victimes apparaissent revêtues de combinaisons orange.
Fallouja, l'un des derniers grands bastions terroristes en Irak avec Mossoul,
est presque complètement encerclée par les forces progouvernementales,
accentuant la pression sur Daech.
Avec AFP