La lettre ne manque pas d’évoquer le témoignage de Akri dans lequel il décrit comment il a été torturé : roué de coups de pied, menacé par des chiens, forcé à lécher le sol et les chaussures de ses tortionnaires ....

Amnesty International a adressé une lettre au roi du Bahreïn , Hamad ben Issa Al-Khalifa l’exhortant à libérer immédiatement le médecin bahreïni Ali Akri détenu depuis cinq ans pour avoir offert aux  manifestants blessés un traitement médical d’urgence, et pour avoir dénoncé le recours des forces bahreïnies à la violence excessive contre le peuple bahreïni.

Dans cette lettre signée par 153 médecins étrangers, Amnesty exprime sa préoccupation pour le maintien en détention du chirurgien bahreïni Ali Akri, une détention qui est contraire à " son droit à la liberté d'expression."

La lettre ne manque pas d’évoquer le témoignage de Akri dans lequel il décrit comment il a été torturé : "Il a affirmé qu'il a été battu, roué de coups de pied, menacé par des chiens , forcé à lécher le sol et les chaussures de ses tortionnaires, à manger des excréments". Il a également été victime de  harcèlement sexuel, menacé de viol et privé de sommeil pendant une semaine.  Il a indiqué qu'il a été forcé à faire dea aveux mensongers, dont entre autre qu’il possédait des armes, dirigeait une milice  et voulait occuper un hôpital. "

Le chirurgien Akri a  mentionné qu’il s’est fait arrêté en 17 Mars 2011 alors qu’il effectuait une opération chirurgicale dans la salle d'opération du complexe médical de Salmaniya à Manama.

Après avoir subi un procès inéquitable, il a été condamné à 15 ans de prison par un tribunal militaire : sentence réduite à cinq ans après appel.

Jusqu’à ce jour, aucune enquête n’a été ordonnée concernant les tortures qu’il a subies.

Les signataires de la lettre exhortent les autorités bahreïnies de libérer Akri «immédiatement et sans condition, à enquêter sur les tortures et autres formes de sévices dont il a été victime et de traduire les responsables en justice».