L’Otan refuse de garantir que son futur bouclier antimissile ne sera pas dirigé contre le potentiel stratégique russe et de signer avec Moscou un accord contraignant à cet effet
Washington refuse de prendre en compte les intérêts de Moscou en ce qui concerne la création d'un bouclier antimissile commun, a déclaré samedi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Il y a toujours des chances tant que le dossier n'est pas clos. Or, rien n'indique pour le moment que l'on est prêt à tenir compte de nos intérêts", a-t-il affirmé lors du sommet de la Communauté des Etats indépendants (CEI) à Douchanbé.
"On nous assure que le projet américain est parfait et qu'il n'a pas besoin d'être modifié, même s'il comporte des risques énormes pour nos forces stratégiques", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
L'idée de créer un bouclier antimissile conjoint a été formulée en novembre 2010 lors du sommet Russie-OTAN à Lisbonne. Or, les deux parties n'arrivent toujours pas à s'entendre sur la configuration de ce bouclier.
L'Alliance atlantique insiste sur la mise en place de deux systèmes de défense antimissiles indépendants, mais coordonnés: l'un russe, l'autre otanien. Moscou propose pour sa part de créer un système commun, mais divisé en zones de responsabilité.
En outre, l'Otan refuse de garantir que son futur bouclier antimissile ne sera pas dirigé contre le potentiel stratégique russe et de signer avec Moscou un accord contraignant à cet effet.
Ria Novosti