Les submersibles nucléaires d’attaque russes du projet 971 Chtchouka B (code Otan: Akoula) constituent la base des forces sous-marines polyvalentes du pays.
Les missiles de croisière russes Kalibr équiperont les sous-marins polyvalents modernisés du projet 971, a déclaré dimanche le chef de la direction Préparation au combat de l'état-major général de la Marine russe, le vice-amiral Viktor Kotchemazov.
"Pendant la période d'essai, il (le missile Kalibr, ndlr) a démontré des caractéristiques positives en tout point. Son tir de combat depuis le sous-marin Rostov-sur-le-Don montre que ce système a un avenir prometteur. Il équipera les sous-marins modernisés du projet 971", a-t-il expliqué sur les ondes d'une radio russe.
Quatre navires russes, dont trois du projet 21631, ont pour la première fois tiré 26 missiles de croisière 3M14 Kalibr-NK, dont la portée peut atteindre 2.000 kilomètres, depuis la mer Caspienne le 7 octobre 2015 pour détruire des sites du groupe terroriste Etat islamique (EI ou Daech) en Syrie. Tous les missiles ont atteint leurs cibles. Le 20 novembre 2015, des navires russes ont porté une nouvelle frappe contre les terroristes en Syrie, tirant 18 missiles de croisière Kalibr.
La famille des missiles Kalibr (code Otan: SS-N-27 Sizzler) comprend en outre une version pour sous-marins, les Kalibr-PL. Ces missiles équipent notamment le sous-marin nucléaire K-560 Severodvinsk (projet 885 Iassen) et les sous-marins à propulsion diesel-électrique Novorossiïsk et Rostov-sur-le-Don. En décembre 2015, le Rostov-sur-le-Don a également tiré des missiles Kalibr-PL contre les positions de Daech en Syrie depuis la mer Méditerranée.
Mais encore...
Les nouveaux sous-marins furtifs à propulsion diesel-électrique du projet 677 Lada sont les premiers navires qui pourront recevoir des systèmes anaérobies, a déclaré le vice-amiral Viktor Boursouk, commandant adjoint de l'armement de la Marine russe.
"À l'avenir, on prévoit de produire toute une série de sous-marins de ce projet, et je pense que sur les navires de ce projet nous installerons la technologie moderne de la filière énergétique anaérobie", a annoncé M. Boursouk.
"Ce sont des installations qui n’ont pas besoin d’air du tout pour leur fonctionnement. Car ce système n’exige pas d’air, il n’est pas nécessaire que le sous-marin remonte à la surface. Conséquemment, le sous-marin devient plus furtif", a expliqué le vice-amiral.
Le sous-marin de 4e génération à propulsion diesel-électrique du projet 677 Lada appartient à la classe Amour, faisant référence au fleuve russe. Les deux modèles Amour 950 et Amour 1650 (version export) dérivées de la classe Kilo (projet 636 Varchavianka), qui est baptisé "trou noir" par les experts de l'Otan pour sa discrétion, sont cependant plus compacts, silencieux et plus furtifs.
Le Lada a 45 jours d'autonomie et un déplacement de 1.765 tonnes, sa vitesse maximale s’élève à 21 nœuds. Il peut être doté de dix missiles de croisières supersoniques Kalibr ou Oniks, de torpilles de 533 mm et de missiles antiaériens Igla-M1. Ce navire polyvalent est capable de détruire les sous-marins et les navires de surface ennemis, effectuer des missions de reconnaissance et protéger les bases navales.