23-11-2024 11:01 AM Jerusalem Timing

Liban/Israël: un ex-général condamné à deux ans de prison pour collaboration

Liban/Israël: un ex-général condamné à deux ans de prison pour collaboration

Au Liban, la collaboration avec "Israël" est passible d’une peine de prison à vie assortie de travaux forcés.

Un ancien général de l'armée au Liban a été condamné à deux ans de prison pour avoir fourni des informations à « Israël », a-t-on appris de source judiciaire.

"Le procureur militaire Fadi Akiki a reconnu le général à la retraite Fayez Karam coupable d'avoir eu des contacts avec les services de renseignement de l'ennemi (israélien) et de (leur) avoir fourni des informations politiques", en particulier sur le Hezbollah et sur son allié le Courant patriotique libre, dont il était l'un des cadres, a-t-on déclaré de même source.

Karam, qui s'est effondré après la lecture du verdict, a été également déchu de tous ses droits civiques.

Un autre accusé, Elias Karam, dont le lien de parenté avec le général à la retraite n'a pas été précisé, a été condamné par contumace à dix ans de prison pour avoir introduit Fayez Karam à des officiers israéliens à Paris.

Au Liban, la collaboration avec « Israël » est passible d'une peine de prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a causé la mort, il peut demander la peine capitale.


Le Courant patriotique libre critique cette condamnation

En réaction, le Courant patriotique libre a critiqué cette condamnation, estimant que les preuves retenues contre l'accusé lui avaient été extorquées dans des conditions qui lui étaient défavorables. Les avocats de l’accusé ont déclaré vouloir faire appel de la décision dès lundi.

Le député du Bloc du Changement et de la Réforme Ibrahim Kanaan a déclaré dimanche à la chaîne libanaise LBC que le verdict contre le général Fayez Karam est « totalement faux » vu qu’il est basé sur des « fabrications ». « Les forces de sécurité intérieure ont d’abord affirmé avoir enregistré les étapes de l’enquête avec M. Karam puis ont confirmé plus tard avoir détruit ces enregistrements,
 pouvons-nous y croire ? », s’est demandé Kanaan.

Kanaan a fait assumer à la branche des renseignements des FSI la responsabilité de ne pas avoir présenté ces enregistrements avant la tenue du procès.