25-11-2024 03:25 PM Jerusalem Timing

Le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens démissionnaire

Le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens démissionnaire

Son sort ressemble à celui de son prédécesseur Richard Falk

Avant de quitter son poste traditionnellement harcelé par Israël, prévu le 31 mars, le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens, a de nouveau vivement critiqué Israël lundi, pointant en particulier l’absence de poursuites à l’encontre de ceux qui violent les droits des Palestiniens.

« Ce manque de coopération semble malheureusement signaler la poursuite d’une situation dans laquelle les Palestiniens souffrent quotidiennement des violations des droits de l’Homme sous l’occupation israélienne », a déclaré Makarim Wibisono, devant le Conseil, se plaignant du fait que les auteurs et responsables de ces violations ne soient pas jugés.

Rapporteur spécial depuis juin 2014, Wibisono présentait lundi son dernier rapport devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

En janvier dernier, l’Indonésien avait annoncé sa démission car Israël ne l’a jamais autorisé à pénétrer dans les territoires palestiniens.

Depuis sa prise de fonction, il a eu tout le mal du monde à mener à bien sa mission. Difficile de faire un rapport de la situation concernant les droits de l’Homme dans les territoires occupés quand on n’est pas autorisé à y mettre un pied.

Makarim Wibisono a pourtant tout essayé. Plusieurs demandes, à l’écrit ainsi qu’à l’oral, ont été transmises aux autorités israéliennes dont une dernière en octobre 2015 qui est restée lettre morte.

A noter que son prédécesseur, l’américain Richard Falk avait eu droit au même traitement et au même sort.

Lui non plus n’avait pas été autorisé par Israël à se rendre dans les territoires palestiniens. Il a dû lui aussi démissionner, après une campagne menée conte lui au sein de l'instance onusienne par les alliés inconditionnels d’Israël, les USA et le Canada,  après avoir accusé Israël "d’intentions génocidaires envers les Palestiniens". Durant la première guerre israélienne de 22 jours contre la bande de Gaza, (décembre 2008-janvier-2009), Falk avait rédigé un rapport dans lequel il a accusé Israël d'avoir commis "d'horribles crimes de guerre".


Pour sa part, le représentant israélien qui ne cesse d'accuser le soi-disant parti pris du Conseil des droits de l’Homme n’était pas présent dans la salle lors des débats, a indiqué l'AFP.

Dans un communiqué, Eviatar Manor a justifié son absence, expliquant que «tant que le Conseil ne se soumet pas à une thérapie comportementale pour soigner son obsession à l’égard d’Israël, nous ne coopérerons pas avec ces mécanismes de parti pris ».

 

Sources: AFP, RT, autres