L’un des hommes interpellés portait une ceinture d’explosifs prête à être utilisée.
Les forces de sécurité turques ont interpellé mardi à la frontière syrienne dix membres présumés du groupe takfiriste Daesh dont un "kamikaze" bardé d'explosifs, trois jours après un attentat-suicide fatal à quatre touristes étrangers à Istanbul.
Selon une déclaration du bureau du gouverneur, ces individus, de nationalité étrangère, ont été arrêtés dans la province de Gaziantep (sud) alors qu'ils tentaient d'entrer illégalement sur le sol turc.
Deux d'entre eux ont été blessés lors d'un échange de coups de feu avec l'armée turque, a-t-il ajouté. Trois autres hommes ont réussi à prendre la fuite.
L'un des hommes interpellés portait une ceinture d'explosifs prête à être utilisée, a précisé le bureau du gouverneur.
L'agence de presse Dogan a diffusé des photos des dix hommes, accroupis et les mains derrière la tête devant des barbelés, et du dispositif explosif saisi.
La police a par ailleurs interpellé mardi trois autres takfiristes présumés à Istanbul, soit un Turc, un Irakien et un Syrien, a rapporté l'agence de presse gouvernementale Anatolie.
Ces arrestations surviennent alors que la police a lancé une chasse à l'homme pour retrouver trois Turcs qui, selon les médias, auraient reçu pour ordre de Daesh de commettre des attentats dans des lieux publics très fréquentés, notamment à Istanbul.
Samedi matin, un "kamikaze" s'est fait exploser dans la célèbre avenue piétonne et commerçante Istiklal, au coeur d'Istanbul, tuant quatre étrangers - trois Israéliens, dont deux avec la double nationalité américaine, et un Iranien - et blessant 39 autres personnes.
Les autorités ont identifié ce "kamikaze" comme Mehmet oztürk, présenté comme "lié" à Daesh.
La rencontre qui devait opposer les deux fameux clubs de football stambouliotes de Galatasaray et Fenerbahçe a été annulée dimanche deux heures seulement avant son coup d'envoi en raison d'une menace "sérieuse" d'attentat.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques attribuées aux takfiristes ou liées à la reprise du conflit kurde.
L'attentat de l'avenue Istiklal est intervenu six jours après celui à la voiture piégée dans le centre d'Ankara qui a tué 35 personnes et a été revendiqué par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Avec AFP