Le Pakistan compte sur son voisin pour résoudre un déficit énergétique structurel qui a sapé son économie.
Le Pakistan et l'Iran ont convenu vendredi de renforcer leurs relations économiques et d'ouvrir deux points de passage supplémentaires à leur frontière commune, a annoncé Islamabad à l'occasion d'une visite du président iranien.
Hassan Rohani, venu pour une visite d'Etat de deux jours au Pakistan, s'est entretenu avec le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.
"Notre commerce et nos liens économiques ont souffert en raison des sanctions. Nous nous sommes mis d'accord pour renforcer nos liens bilatéraux dans plusieurs secteurs commerciaux, économiques et énergétiques", a déclaré M. Sharif, cité dans un communiqué.
Après leur entretien, les deux dirigeants ont assisté à la signature de six accords dans ces domaines, dont un "plan stratégique de coopération commerciale sur cinq ans".
Le chef de gouvernement pakistanais a annoncé la décision bilatérale d'ouvrir deux points de passage frontaliers supplémentaires pour encourager le commerce.
Outre la possibilité d'exporter de l'électricité d'Iran vers le Pakistan, M. Rohani a mis en avant des discussions en vue d'un accord de libre-échange et du développement du commerce maritime entre les ports de Gwadar (Pakistan) et Chabahar (Iran).
La sécurité a également été évoquée. "Les deux pays ont la volonté et la détermination de combattre les groupes extrémistes et terroristes et de ne pas permettre à de tels éléments de briser la paix dans la région", a déclaré le chef d'Etat iranien, cité dans le communiqué.
Le Pakistan compte sur son voisin pour résoudre un déficit énergétique structurel qui a sapé son économie.
Un gazoduc financé par les deux pays pour un montant de 7,5 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros), destiné à alimenter les centrales énergétiques pakistanaises, a été lancé en grande pompe en 2013. Mais le projet s'est rapidement enlisé en raison des sanctions internationales contre Téhéran.
Téhéran a construit sa propre partie du gazoduc, long de 1.800 km, qui doit à terme relier les gisements de South Pars à la ville pakistanaise de Nawabshah (sud).
Dans une conférence de presse conjointe avec son homologue pakistanais, le président iranien s’est arrêté sur les désaccords entre son pays et l’Arabie saoudite, assurant avoir toutefois donné des signes positifs et constructifs pour baisser la tension.
Selon lui, le rapprochement entre les Etat islamiques est indispensable, de même faut-il prendre des mesures pour résoudre les problèmes du Moyen-Orient. M. Rohani s’est engagé à ce que son pays augmente son efficacité pour résoudre les deux crises yéménites et syriennes.
Sources : AFP, al-Alam.