Les autorités irakiennes ont décrit l’offensive comme la première phase d’une opération pour reprendre Mossoul, qui s’annonce longue et difficile
Des milliers d'Irakiens fuyaient les combats dimanche dans la province de Ninive, où les forces gouvernementales ont ouvert un nouveau front contre le groupe takfiriste-wahhabite-salafiste Daech ou Etat islamique.
Des dizaines de familles, transportant parfois des morts et des blessés, ont été accueillies par les forces kurdes après avoir franchi la ligne de front.
Les forces gouvernementales et leurs alliés ont lancé jeudi une offensive majeure pour reprendre la province de Ninive, dans le nord du pays, dont le chef-lieu Mossoul est le principal bastion de l'EI en Irak.
Elles avançaient depuis leur base de Makhmur vers la localité de Qayyarah, située à quelque 60 km au sud de Mossoul.
Un nombre croissant de civils ont fui les combats vers Makhmur, où ils ont été pris en charge par les forces kurdes.
"Jusqu'ici nous avons reçu environ 3.000 personnes et leur nombre augmente de jour en jour", a déclaré Ali Khodeir Ahmed, membre du conseil provincial de Ninive.
"Mais le gouvernement irakien n'a mis aucun service à leur disposition",regrette-t-il. "Nous devons les mettre dans un stade à Makhmur."
Les autorités irakiennes ont décrit l'offensive comme la première phase d'une opération pour reprendre Mossoul, qui s'annonce longue et difficile.
La bataille se concentre pour le moment sur quatre villages à l'ouest de Makhmur. Qayyarah, une zone qui comprend une ancienne base aérienne et une installation pétrolière, est située à l'ouest, sur l'autre rive du Tigre.
Le responsable du conseil provincial a exhorté le gouvernement à ouvrir des camps pour accueillir le flux de déplacés, qui n'ont eu droit qu'à de l'eau
après avoir rejoint les peshmergas.
"Nous devons ouvrir des camps pour fournir une assistance d'urgence. La situation de ces personnes est très mauvaise, elles ont à peine eu le temps d'emporter quelques effets personnels", insiste Ali Khodeir Ahmed.