Selon le Haaretz, l’amiral Rogers, qui est entre autres commandant des forces cybernétiques de l’armée américaine, était invité officiellement par le commandant de l’unité de renseignements 8200, mais..
L'amiral Michael Rogers, directeur de l'Agence nationale de la sécurité des Etats-Unis (NSA) a effectué, la semaine dernière, une visite secrète en Israël lors de laquelle il a rencontré des représentants du renseignement militaire du pays.
Selon le quotidien israélien Haaretz faisant référence à des hauts responsables israéliens, l'amiral a rencontré des représentants de l'unité de renseignement 8200, et a discuté avec eux des perspectives de coopération en matière de cyberdéfense en cas d'une attaque de l'Iran ou du mouvement chiite libanais Hezbollah.
Selon le Haaretz, l'amiral Rogers, qui est entre autres commandant des forces cybernétiques de l'armée américaine, était invité officiellement par le commandant de l'unité 8200, mais il a également rencontré d'autres membres de la communauté du renseignement israélien, sauf le général Harzi Halevi, chef du renseignement militaire et le général Gadi Eizenkot, chef d'état-major général de l'armée israélienne.
Les Etats-Unis et Israël qualifie le mouvement Hezbollah de terroriste depuis de nombreuses années. Quant à l'Iran, le pays figure sur la liste américaine des cinq menaces mondiales, dont la Russie fait également partie.
En février 2016, il s'est avéré que, lors des premières années de l'administration du président Obama, les agences de renseignement américaines avaient mis au point un plan de cyber-attaques globales contre l'Iran, baptisé Nitro Zeus.
La mise en œuvre de ce plan aurait permis de neutraliser le système de défense aérienne de l'armée iranienne, de bloquer tous les moyens de télécommunications et de mettre hors service les éléments clés du système d'alimentation électrique du pays. En outre, les hackers auraient dû arrêter le fonctionnement de l'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo.
Les Etats-Unis auraient été prêts à une cyber-attaque contre Téhéran si les négociations sur le programme nucléaire iranien échouaient. Cependant, l'été dernier, dans le contexte des accords conclus avec l'Iran, la Maison Blanche a suspendu ce plan.
De plus, l'administration américaine considérait une cyber-attaque globale comme l'une des alternatives possibles à la guerre à grande échelle contre l'Iran, car en 2009-2010 Washington craignait sérieusement qu'Israël puisse effectuer une frappe préventive contre Téhéran.