Selon Oxfam, seuls trois pays riches, le Canada, l’Allemagne et la Norvège, ont fait plus que ce qu’ils étaient censés faire.
Les pays riches n'ont réinstallé qu'une fraction des près de cinq millions de réfugiés qui ont fui la Syrie, a indiqué dans un rapport mardi l'ONG britannique Oxfam, leur lançant un appel pour en prendre plus.
L'ONG demande aux pays riches de prendre au moins 10% des 4,8 millions de réfugiés syriens enregistrés dans la région entourant le pays déchiré par la guerre.
Mais à ce jour les pays riches n'ont réinstallé que 67.100 personnes, soit 1,39% des réfugiés, selon elle.
L'ONG a publié son rapport avant la tenue d'une conférence internationale le 30 mars sous l'égide de l'ONU à Genève, durant laquelle les pays seront priés de prévoir des places de réinstallation pour les réfugiés syriens.
La grande majorité reste dans les pays proches, alors que le conflit entre dans sa 6ème année.
La conférence de l'ONU, qui sera ouverte par son Secrétaire général, Ban Ki-moon, a pour objectif de faire "partager la responsabilité globale" liée à crise des réfugiés, provoquée par la guerre dans ce pays, qui a fait plus de 270.000 morts.
Selon Oxfam, seuls trois pays riches, le Canada, l'Allemagne et la Norvège, ont fait plus que ce qu'ils étaient censés faire, par rapport à leur situation économique, en matière d'accueil permanent des réfugiés.
Cinq autres (Australie, Finlande, Islande, Suède et Nouvelle-Zélande) se sont également engagés à faire 50% de plus que leur part, alors que les 20 autres pays examinés par Oxfam sont en-dessous des attentes.
Ainsi, la France s'est engagée à ce jour à prendre 1.000 réfugiés syriens, soit 4% des 26.000 qu'elle devrait en principe accueillir.
Les Etats-Unis, qui ont réinstallé 1.812 réfugiés syriens, et ont indiqué
en prendre 10.000 autres, se sont engagés sur 7% des près 171.000 considérés comme étant leur part.
Les Pays-Bas sont également arrivés à 7%, le Danemark à 15% et la Grande-Bretagne à 22%, selon l'Oxfam.
Selon Winnie Byanyima, directrice d'Oxfam, "les pays à économie forte, avec des services performants et des infrastructures développées, peuvent immédiatement réinstaller 500.000 réfugiés, s'ils en font le choix".
Byanyima a souligné qu'au Liban, un habitant sur cinq est un réfugié syrien, et en Jordanie un sur dix.