Avec l’ambition de se poser en médiateur, Pékin a accueilli ces derniers mois des délégations syriennes de haut rang, du gouvernement comme de l’opposition.
Pékin a annoncé mardi avoir nommé son premier représentant spécial pour la Syrie, une initiative destinée à renforcer son influence au Moyen-Orient.
La Chine, qui dépend de la région pour ses approvisionnements en pétrole, est longtemps restée en retrait des conflits frappant la zone, mais elle s'implique désormais de façon croissante.
Avec l'ambition de se poser en médiateur, Pékin a accueilli ces derniers mois des délégations syriennes de haut rang, du gouvernement comme de l'opposition.
La diplomatie chinoise plaide régulièrement pour une "solution politique" au conflit, et a mis son veto à quatre reprises à des résolutions sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU, dont elle est membre permanent.
Xie Xiaoyan, ex-ambassadeur de Chine en Iran, en Ethiopie et à l'Union africaine, sera le nouveau représentant spécial en Syrie, a annoncé Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point presse régulier.
La nomination de l'émissaire va faciliter les négociations de paix et "apporter la sagesse et les solutions chinoises" aux tentatives de résolution de la crise, a déclaré M. Hong, estimant une solution politique comme "la seule issue".
Pour Jean-Pierre Cabestan, de l'Université baptiste de Hong-Kong, la Chine a choisi le bon moment pour cette initiative.
Les négociations de paix menées à Genève sur le conflit "pourraient s'intensifier et cela constitue une bonne opportunité pour la Chine de s'impliquer davantage et d'être perçue comme une contributrice à une solution négociée", a-t-il déclaré.
La Chine "peut essayer de surfer sur la nouvelle entente a minima entre la Russie et les Etats-Unis pour faire partie de la photo lorsque sera adoptée une résolution finale, si une telle résolution prend forme", estime M. Cabestan.
Avec AFP