L’armée libanais et le Hezbollah prépare une bataille pour le repousser définitivement des frontières libanaises.
Le Liban semble être dans le collimateur de la milice wahhabite takfiriste Daesh, rapporte le journal libanais al-Akhbar, citant des sources sécuritaires occidentales, selon lesquelles l’EI n’a jamais renoncé à son but d’avoir un débouché sur la Méditerranée.
C’est surtout la région d’Akkar, au nord du pays des Cèdres qui est la plus convoitée par cette organisation terroriste en perte de vitesse en Syrie et en Irak.
Selon al-Akhbar, une délégation sécuritaire américaine s’y est rendue dernièrement dans le cadre d’une escorte de l’armée libanaise, avec pour motif affiché : la crainte qu’une bataille n’y éclate.
Malgré les pertes qu’il essuie en Irak et en Syrie, dont dernièrement la perte de la cité historique de Tadmor (Palmyre), le groupe Daesh pourrait très bien éveiller ses cellules dormantes disséminées dans le nord libanais.
Il craint surtout voir se dissiper son rêve que son califat proclamé dans la province de Raqqa ne soit privé d’un débouché sur la mer. Une première tentative vers le littoral libanais avait été avortée, sans pour autant altérer ses velléités.
Sachant qu’à l’heure actuelle, le Akkar connait une période d’accalmie qui contraste avec la situation dans la région du jurd de Aarsale, dans la Békaa, à l'est du Liban, où les combats font rage entre Daesh et le front al-Nosra, banche d’Al-Qaïda en Syrie.
Mais les risques d’une dégradation doivent être prises au sérieux, selon ces sources occidentales.
Surtout que les arrestations de membres de Daesh se sont multipliées ces derniers temps. Pendant les interrogatoires, leurs aveux révèlent que la milice wahhabite n’a jamais renoncé à son projet de relier Raqqa à la Méditerranée, et qu’elle a donné son feu vert pour le réanimer.
Aupuel s'ajoute aussi l’appel officiel qu’il a lancé, par vidéo postée sur Youtube, au début de ce mois-ci, au nom des « Petits-fils des compagnons (du prophete, ndlr) au Liban ». Deux libanais, originaires du nord, l’avaient lu, à visages découverts.
Ce qui signifie pour les experts de ces groupuscules takfiristes jihadistes, que Daesh voudrait faire parvenir un message aux habitants de cette région en particulier.
Pour le moment, Daesh est totalement prise par les combats contre le front al-Nosra dans le jurd de Aarsale.
Malgré le fait qu’elle y est en position de force, grâce à ses effectifs, estimés au double de ceux du Nosra, (pas plus que 300 dans cette zone), la bataille s’annonce féroce. La branche d'al-Qaïda semble déterminée à la poursuivre. Elle a refusé récemment toutes les tentatives de médiation avec l’armée syrienne, pour ouvrir une brèche à ses miliciens vers la province d’Idleb (occupée par le Nosra et ses alliés dans la Coalition jaïch al-Fateh (Armée de la Conquête).
Ces combats attardent la bataille décisive que l’armée libanaise et le Hezbollah comptaient leur livrer à tous deux, avec l'avènement du printemps, dans le but de les repousser définitivement des régions frontalières avec le Liban.
Al-Akhbar assure qu'il n'y a aucune chance pour que le projet de Daesh dans le nord prenne pied.
Mais des risques de dérapages sécuritaires ne sont pas à exclure. Question que le groupuscule en profite pour proclamer des victoires médiatiques, et clamer qu’il existe toujours.
Traduit à partir d'al-Akhbar