23-11-2024 02:08 AM Jerusalem Timing

L’Occident en a assez de l’agressivité d’Erdogan

L’Occident en a assez de l’agressivité d’Erdogan

Pour ne pas répéter les fautes commises au début du XXe siècle, les acteurs internationaux doivent faire preuve d’une prudence extrême. Dans ce contexte, la visite de Recep Tayyip Erdogan aux États-Unis revêt une grande importance

L'actuelle visite de Recep Tayyip Erdogan aux États-Unis est considérée par les observateurs comme "la plus critique" depuis des dizaines d'années. Les contradictions turco-américaines ne cessent de s'approfondir, et les perspectives politiques d'Erdogan sont ébranlées.

Aujourd'hui, cent ans après la Première guerre mondiale, les frontières nationales sont à nouveau découpées au Proche-Orient. Les États-Unis et leurs alliés jouent un rôle important dans ce processus et le sort de la région en dépend, a indiqué à Sputnik Haldun Solmaztürk, ancien chef de la Direction de la sécurité internationale de l'État-major turc.

Pour ne pas répéter les fautes commises au début du XXe siècle, les acteurs internationaux doivent faire preuve d'une prudence extrême, selon lui. Dans ce contexte, la visite de Recep Tayyip Erdogan aux États-Unis revêt une grande importance.

A l'heure actuelle, le président turc est confronté à de sérieux opposants politiques dans son propre pays. La population est de plus en plus mécontente de sa politique. Pour consolider ses positions, il essaie de faire semblant de jouir du soutien de l'Occident et notamment des États-Unis. Cependant, personne ne garantit qu'il y parvienne réellement.

En outre, l'Occident est préoccupé par la rhétorique agressive d'Erdogan à l'égard des pays occidentaux, de leur diplomatie ainsi que des communautés religieuses non-musulmanes.

L'Occident sait pertinemment que les principes démocratiques sont systématiquement violés en Turquie, que la lutte contre la corruption et la concussion est insuffisante et que la liberté de la presse est limitée. Et c'est vraiment le cas, concède le général. "Je pense que cette fois, il n'évitera par une pression sérieuse de la part de l'Occident", a-t-il estimé.

Un autre facteur important pour Recep Tayyip Erdogan est la crise en Syrie. Pour le président turc, son homologue syrien Bachar el-Assad est devenu un ennemi personnel. Le problème syrien est devenu pour lui un combat personnel. En raison de ses propres ambitions, il s'est brouillé non seulement avec la Russie et l'Iran, mais également avec les pays occidentaux dont les États-Unis et les pays de la région.

La communauté internationale a décidé d'y mettre fin, estime Haldun Solmaztürk. Ce problème ne manquera pas d'être soulevé lors de la visite américaine d'Erdogan, estime-t-il.