"Le Hezbollah est un parti de résistance nationale, membre de la coalition gouvernementale au Liban, qui combat contre l’occupation sioniste. On ne peut pas le qualifier de parti terroriste".
Prenant le contre courant de l'Arabie Saoudite qui a classé le Hezbollah comme étant une organisation terroriste, le président tunisien Essebsi a jugé nécessaire de mettre fin à la confusion concernant la position officielle de son pays sur la question.
Il a déclaré mercredi lors d'une interview accordée à plusieurs médias tunisiens que le Hezbollah n'était pas un "parti terroriste", soulignant que "la Tunisie soutient tout travail mené par le parti libanais Hezbollah contre Israël".
A son avis, les informations distillées ces derniers temps concernant le Hezbollah et la position de la Tunisie refusant de soutenir la décision de la Ligue des Etats arabes relèvent d'une campagne menée contre le peuple tunisien.
« En tant que président de la République et représentant du peuple tunisien, je considère le Hezbollah comme étant un parti national libanais qui combat pour la libération du territoire libanais de l'occupation sioniste », a indiqué le président tunisien.
"La politique étrangère de la Tunisie est définie par le chef de l’État et c'est le chef de la diplomatie qui l'exprime", a indiqué M. Essebsi.
"Le Hezbollah est un parti de résistance nationale, membre de la coalition gouvernementale au Liban, qui combat contre l'occupation sioniste. On ne peut pas le qualifier de parti terroriste", a estimé M. Essebsi.
Le 6 mars dernier, Bahreïn avait refusé l'entrée à deux dirigeants du syndicat tunisien UGTT, prix Nobel de la paix 2015, quelques jours après que cette organisation ait dénoncé la décision du CCG concernant le Hezbollah et le soutien apporté à cette décision par les ministres arabes de l'Intérieur. L'UGTT avait aussi appelé le gouvernement tunisien à se "désolidariser de cette mesure".