"Les nouveaux satellites permettront à la Corée du Sud de détecter et de contrôler des lancements des missiles nord-coréens, y compris ceux tirés par des lanceurs mobiles"ÒÒ
Face à la menace nucléaire nord-coréenne, la Corée du Sud relance un programme de satellite-espions capables de prendre des photos haute résolution d'objets au sol de 30 cm et plus.
La Corée du Sud a annoncé qu'elle relançait un programme militaire qui implique la mise sur orbite de cinq satellites espions d'ici 2022. Selon les représentants du ministère sud-coréen de la Défense, le principal objectif de ces nouveaux satellites est de suivre l'activité de la Corée du Nord.
Le "projet 425" a été suspendu il y a plus d'un an en raison du manque de financement. Sa réalisation exigeait quelque 49 millions d'euros (64,3 milliards de wons), mais il n'a reçu à date que 1,5 millions d'euros.
"Malgré le retard, le projet sera achevé dans les délais prévus", ont affirmé les représentants au sein du ministère.
Les satellites placés en orbite seront capables de prendre des photos d'objets au sol de plus de 30 centimètres. Ils seront aussi équipés des radars à synthèse d'ouverture (RSO) et de dispositifs d'observation infrarouges.
"Les nouveaux satellites permettront à la Corée du Sud de détecter et de contrôler des lancements des missiles nord-coréens, y compris ceux tirés par des lanceurs mobiles", a précisé le ministère.
Début février, le régime de Pyongyang a annoncé le lancement d'une fusée qui a placé un satellite sur orbite, ce que les observateurs interprètent comme un essai déguisé de missile intercontinental. Auparavant, le 6 janvier, la Corée du Nord a annoncé avoir mené un test réussi d'une bombe à hydrogène. Selon les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu, il est interdit à Pyongyang de mener la moindre activité liée aux technologies nucléaires ainsi que de concevoir de missiles balistiques.