Dans le contexte de la baisse de ses revenus pétroliers, le royaume a décidé d’opérer des réformes de structure, de réduire les salaires et de réajuster les tarifs de l’eau et de l’électricité.
L'Arabie saoudite envisage de porter le montant de son fonds souverain Public Investment Fund (PIF) à 2.000 milliards de dollars (environ 1.784 milliards d'euros), a annoncé vendredi le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane.
Cette décision ferait du PIF le plus important fonds souverain du monde. Selon l'agence Bloomberg, son montant suffirait à acheter les quatre plus grandes entreprises mondiales en termes de capitalisation boursière: le groupe Apple, la société mère Google (Alphabet), le géant de l’informatique Microsoft et la société d'investissement Berkshire Hathaway appartenant à Warren Buffett.
Selon Mohammed ben Salmane, l'acquisition de ces sociétés permettrait au royaume de s'adapter au déclin de "l'âge du pétrole" et de réduire sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Ce n'est pas le pétrole, mais les investissements qui constitueront à l'avenir la principale source de revenus pour l'Arabie saoudite, a ajouté le prince.
Pour alimenter son fonds, l'Arabie saoudite envisage de vendre une partie des actions du groupe public Saudi Arabian Oil Company (Saudi Aramco) et de transformer cette entreprise en conglomérat industriel. D'après le prince, l'introduction en bourse (IPO) de Saudi Aramco pourrait avoir lieu au plus tôt en 2017. Les Saoudiens envisagent de vendre moins de 5% des actions du groupe.
Dans le contexte de la baisse de ses revenus pétroliers, le royaume a décidé d'opérer des réformes de structure, de réduire les salaires et de réajuster les tarifs de l'eau et de l'électricité. Le pays envisage en outre de moderniser son secteur touristique, en particulier les services rendus aux pèlerins de la Mecque.
Enfin en 2016, l'Arabie saoudite et la Russie ont convenu de geler leur production pétrolière au niveau de janvier afin de stabiliser les cours mondiaux de cet hydrocarbure.