"le Hezbollah compte de mettre sa main sur les systèmes de défense antiaérienne de l’armée syrienne", notamment les systèmes SA 17 "capables de faire face à un grand nombre de menaces: celles des missiles, des hélicoptère.."
Il y a environ dix jours, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah a fait allusion à la nécessité de trouver un moyen pour faire face aux violations aériennes israéliennes de l'espace aérien libanais.
Il semblerait que cette allusion n'a pas été saisie par Israël en raison du choc nucléaire que Sayyed Hassan Nasrallah avait provoqué chez l’ennemi quand il a parlé des missiles du Hezbollah qui pouvaient atteindre les dépôts des déchets nucléaires, sans compter les usines nucléaires et chimiques de l’entité sioniste.
Or, selon un rapport publié sur le site d’informations israélien Walla, l'aviation israélienne a décidé de se réorganiser en fonction des allusions faites par Nasrallah, rapporte le quotidien libanais alAkhbar.
En effet, dans un article intitulé « le jour où le Hezbollah fera tomber un avion israélien» , le site Walla relève les changements qui ont modifié la réalité aérienne de l'Armée de l'Air israélienne, "une réalité aérienne dans laquelle les chasseurs israéliens sont au cours des six derniers mois détectables par un nombre varié de radars dans l'arène libanaise affectant leurs missions".
Le rapport estime que «la vrai menace qui plane est celle qui viendra avec le premier tir de missiles sol-air lancé contre un bombardier israélien» par le Hezbollah.
Surtout que, « le Hezbollah compte s'emparer des systèmes avancés de défense antiaérienne de l'armée syrienne », notamment les systèmes SA-17 «capables de faire face à un grand nombre de menaces: celles des missiles, des hélicoptères, des avions de chasse et divers drones», ainsi que le système SA 22 « plus développé».
Cela dit, le rapport indique néanmoins que «rien ne prouve que le système de défense SA 22 est entre les mains du Hezbollah ». Toutefois il précise « qu’on peut supposer que les systèmes SA 6 (capable d'intercepter des cibles aériennes à une distance de 75 km, selon le rapport israélien) et SA 8 (système mobiles tactiques pour les courtes distances ) sont entre les mains du Hezbollah. »
Dans ce contexte, le rapport rappelle que des «articles étrangers ont parlé au cours de ces dernières années de l’exécution par les forces de l'air israélienne d’un certain nombre de raids contre des convois transportant des armes de la Syrie vers le Liban, dont des systèmes SA-17.»
Le rapport, qui a été préparé par l’expert du site en affaires de sécurité, Amir Boukhbot, rapporte les propos de deux pilotes de l'Armée de l'Air israélienne selon lesquels « l'autre partie (le Hezbollah) est devenu plus agressive ces derniers temps. Il semble qu'il était plus à l’aise avec la présence russe dans la région car cela lui donne l’occasion de se concentrer plus sur ses capacités de détection et de surveillance spéciales de nos appareils. Parfois, on frôle les limites du harcèlement, et on hésite entre accomplir notre mission ou se frapper la tête dans le mur. »
Il faut toujours réviser la banque des données de l’ennemi
Répondant à une question sur les menaces qui pèsent sur la force aérienne israélienne, l'un des officiers supérieurs de l'Armée de l'Air, a affirmé au site:
«la menace est déterminée en fonction des capacités et de l'intention de l’ennemi. Nous évaluons une situation en déterminant la présence ou l'absence d'une menace. Et cela dépend des capacités existantes d’une part et d'autre , quelles sont les intentions de l'ennemi. Une situation peut ainsi impliquer des capacités réelles chez l’ennemi mais sans intentions d’attaquer ou de riposter. Ou au contraire, l’ennemi a des intentions contre nous mais manque de capacités. C’est une question que j’étudie tout le temps dans cette tension que nous traitons avec l'ennemi ». Il a expliqué que «les évaluations d’une situation sont quotidiennes et dépendent de chaque opération.»
Le rapport estime que «les dilemmes rencontrés par les pilotes de chasseurs sont devenus plus complexes au fil du temps, car pour chaque mission on se pose la question de savoir à quel point le chasseur peut défier les systèmes de défense antiaériens déployés entre la Syrie et le Liban».
Et d’ajouter : «nous sommes parfaitement conscient du prix de nos décisions. Je peux autoriser à un chasseur de prendre un certain risque jusqu'à un certain point. »
Le rapport conclut en soulignant le rôle «conduit par l'Armée de l'Air israélienne dans la collecte d'informations et de renseignements nécessaires pour définir les objectifs de la Banque de données de l'armée israélienne, objectifs qui se sont multipliés de manière impressionnante depuis la seconde guerre du Liban. Ainsi, la banque de données exige aussi une attention constante pour détecter ce qui se passe non seulement sur le sol libanais mais sous le sol syrien, sachant que le Hezbollah s’est renforcé dans les réseaux souterrains, dans plus de deux cents villages au sud du Liban ».