Le Liban reçoit essentiellement l’internet légal du câble maritime IMEWE, qui s’étend de Marseille à Bombay, passant par la ville libanaise de Tripoli.
Parallèlement aux révélations sur le réseau d'internet illégal découvert au Liban, les autorités du pays n'ont pas pris le soin d'interroger les autorités françaises sur des informations fiables faisant état d'espionnage par la France du câble maritime qui approvisionne le Liban en internet légal, depuis Marseille vers Tripoli au nord du pays.
Il s'agit d'une nouvelle affaire dangereuse qui porte atteinte à la sécurité nationale libanaise, surtout que les informations ont été divulguées par la presse française l'été dernier.
A titre d'exemple, la revue française "Le Nouvel Observateur" a révélé que les renseignements extérieurs français ont obtenu en janvier 2008 une autorisation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour espionner les câbles de communications maritimes, à partir d'une base d'espionnage au sud de France, deuxième plus grande base en Europe.
Le Liban reçoit essentiellement l'internet légal du câble maritime IMEWE, qui s'étend de Marseille (sud de France) à Bombay (en Inde), passant par Tripoli.
La presse française avait qualifié ce câble de "stratégique servant à contrôler les communications depuis la Syrie à la France", et par la suite espionner les communications libanaises.
Depuis la mise en service du câble IMEWE, les renseignements français ont commencé à l'espionner. Selon les informations disponibles, Orange, la compagnie qui enregistre "les datas" des communications est une société connue pour ses liens avec Israël. Cette société enregistre les données pour une durée de cinq ans.
Puisque la société de téléphonie fixe OGERO interdit aux compagnies libanaises qui fournissent l'internet d'entrer en contact entre elles, ou d'établir des liens au niveau de leurs réseaux, toute opération sur internet nécessite de communiquer techniquement avec le centre à Marseille, avant de retourner au Liban.
Autrement dit, tout Libanais voulant envoyer un mail à l'adresse d'un autre libanais, doit passer par Marseille au début, avant d'être transféré au Liban. Ceci expose toutes les datas des Libanais sur internet au contrôle des renseignements français extérieurs.
A ce jour, les autorités libanaises n'ont pas adressé leurs interrogations sur cette affaire à leurs homologues françaises.
Traduit du site Al-Akhbar