Une fosse commune a été découverte à Tadmor
Après Tadmor, al-Qaryatayn : l'armée syrienne et ses alliés sont entrés ce dimanche dans la ville Al-Qaryatayn, rattachée au gouvernorat de Homs et située au sud-ouest de Tadmor, après avoir forcé les défenses de la milice wahhabite takfiriste Daesh (état islamique).
Cette ville qui avait été occupée depuis le mois d’août dernier est reliée par une route à la cité antique de Tadmor. Les miliciens takfiristes de l’EI s'en servaient pour transférer des renforts et des munitions dans les territoires sous leur contrôle.
Selon le correspondant de notre chaine al-Manar, l’investissement de la ville s’est fait à partir de plusieurs axes, après la prise de la totalité de la zone des vergers situés au nord-ouest d’al-Qaryatayn, et la reconquête de tous les monts et collines situés à près de deux kilomètres.
Auparavant les militaires syriens étaient déjà parvenus à prendre le contrôle des zones résidentielles de la périphérie de la ville, rapporte un journaliste de Sputnik présent sur place.
L'offensive de l'infanterie se déroule sous le couvert des pièces d'artillerie ainsi que des hélicoptères de l'armée de l'air syrienne. ajoute l'agence russe. L'armée gouvernementale a détruit le matériel militaire des terroristes se trouvant à portée de tirs à l'entrée de la ville.
Samedi matin, rapportent des officiers syriens, 30 takfiristes ont été éliminés en quelques heures, selon Sputnik, et sept militaires ont été blessés.
Des combats acharnés sont actuellement en cours au nord-est, au sud et sud-ouest d'Al-Qaryatayn. Certains terroristes de Daesh cherchent à fuir en direction des montagnes proches.
Un certain nombre d’entre eux tentent de fuir en direction de la localité Khnayzer, à son est, et de la localité Hafir à son sud, indique al-Manar.
Tandis que les hélicoptères russes bombardaient ce dimanche les positions de Daesh situées au centre de la ville, parallèlement à la progression des forces régulières et de leurs alliés, les unités de génie de l’armée se sont attelés à désamorcer les engins explosifs plantés à ses multiples entrées.
3000 engins piégés
À Tadmor, le travail de déminage, grand défi depuis sa libération le – dernier, se poursuit. Alors que la Russie se prépare à déployer des robots démineurs Uran-6, les ingénieurs de l’armée syrienne travaillent déjà jour et nuit à essayer de déterrer les explosifs laissés non seulement sur les routes, mais aussi dans les immeuble d’habitation et monuments historiques, afin de finir de pacifier entièrement la ville.
Il y est question de près de 3000 engins explosifs avec lesquels Daesh a piégé tous ses quartiers. Plus encore, ils sont prêts a exploser tous en ensemble en un seul clic, assure la télévision russe Russia Today.
«Lors de notre avancée nous avons rencontré plusieurs dispositifs explosifs cachés dans le sol et qui étaient supposés être activés de manière électromécanique, à notre passage», a expliqué à RT un soldat du génie militaire. «L’explosion était destinée à frapper l’infanterie et les véhicules de combat se déplaçant sur les routes non pavées».
«Au moins 3 000 dispositifs explosifs ont été installés dans la ville», a expliqué un sapeur à RT. Il a précisé que Daesh avait créé un réseau interconnecté presque invisible, dissimulé partiellement sous les routes lourdement pavées, susceptible de faire exploser la totalité de la ville.
Un des déclencheurs est manuel et pouvait être activé par un membre de Daesh resté sur place. Le second, qui est automatique, était lié au réseau urbain pour provoquer une série d’explosions une fois l’électricité rétablie.
Sauvée de justesse
Selon Russia Today, les forces de sécurités syriennes ont été capables de sauver la ville de Tadmor juste à temps, après avoir reçu in extremis des renseignements prévenant de la détonation. L’armée a aussi émis un signal d’interférence spécial pour empêcher les terroristes de déclencher la réaction en chaîne fatale.
Ils sont parvenus à neutraliser près de 1.230 mines, a annoncé samedi le Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie près le ministère russe de la Défense.
Selon RT, citant le chef du département "opérations" de l'Etat-major général russe, Sergueï Roudskoï, les sapeurs russes qui sont en route vers Tadmor disposent de détecteurs électromagnétiques de mines, de détecteurs de lignes de commande des détonateurs, de détecteurs de mines à influence et d'autres équipements permettant de remplir les missions assignées. Le groupe comprend également des chiens entraînés à rechercher des engins explosifs.
Une fosse commune
Par ailleurs, l'armée syrienne a découvert une fosse commune contenant au moins 40 corps, dont ceux de plusieurs femmes et enfants.
D’après l'agence d'information SANA, le charnier a été découvert par des ingénieurs et «les forces populaires de défense» dans le quartier de Masakin al-Jahizia. Il est situé à seulement 500 mètres des ruines anciennes.
L’examen initial des corps a révélé que certaines des victimes ont été décapitées alors que d’autres ont subi des tortures avant leur mort.
40 terroristes éliminés
En outre, dans la province de Deir-Ezzor, les militaires syriens sont parvenus à éliminer environ 40 terroristes de Daesh au nord de la ville éponyme, situé à l’Est de la Syrie. La plupart d'entre eux étaient des citoyens étrangers, rapporte l'agence de presse syrienne SANA, citant une source militaire.
18 adolescents faisaient partie des terroristes éliminés, ainsi que le saoudien Mohsen Al-Najdi, un des commandants de Daesh responsable entre autres du recrutement de jeunes terroristes. Selon des habitants locaux, il est tombé dans une embuscade près de Deir Ezzor.
Sources: Sputnik, Russia Today, Al-Manar