23-11-2024 07:37 AM Jerusalem Timing

Panama Papers : Où sont passés les Américains, s’interroge la presse russe

Panama Papers : Où sont passés les Américains, s’interroge la presse russe

Des experts russes soupçonnent une manipulation servant à ternir la réputation de Poutine, à l’approche des élections fédérales.

Une partie de la presse russe ne prend pas au sérieux les révélations de Panama Papers concernant le président russe Vladimir Poutine et son entourage, les accusant de posséder des actifs en plusieurs milliards de dollars dans ce paradis fiscal de l’Atlantique, et siggérant qu’il ont été acquis avec l’argent public.

Passant au crible la manière de cette supposée fuite d'informations à partir du cabinet panaméen Mossak Fonseka, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015, le média Pravada Ru s'est arrêté sur quelques aspects de l’affaire qui méritent selon lui une attention particulière.

Il constate non sans étonnement que les documents ne citent aucune personnalité américaine dans la liste de ces dirigeants mondiaux impliqués dans cette affaire.
Pourtant, les exemples ne manquent pas: le scandale de Hillary Clinton, et ses tentatives visant à protéger du fisc une banque suisse.

De plus, poursuit le site, les auteurs de l’enquête, en l’occurrence le Consortium International de Journalisme d’Investigation sont parrainés par des parties américaines, surtout l’USAID.

Troisième remarque : les résultats de l’enquête apparaissent à l’état brut, sans dévoiler l’identité de leurs sources, lesquelles sont désignées par « très anonymes et fiables ».

Selon l’enquêteur Roman Golovanov que Pravada a questionné, Drew Sullivan, qui est l’un des « auteurs » de toute cette «révélation  universelle», est le fondateur du Réseau de Développement du Journalisme et reçoit d’énormes fonds, à la fois de l’USAID et du Département d’État US.

« Il agit donc en tant qu’instrument de la politique étrangère étasunienne» a écrit l’expert, révélant que son argent parvient au journal russe Novaïa Gazeta.

Interrogé sur la raison de cette campagne renouvelée contre le président russe, Golovanov la qualifie "d’offensive médiatique", qui lorgne d'après lui les prochaines élections fédérales prévues en 2017. «  C’est une tentative de manipulation visant à discréditer les gens de bonne réputation. Avez-vous remarqué le fait qu’il n’y ait aucun Étasunien dans le rapport ? Est-ce parce que les sponsors de cet «organisme enquêteur» sont à Washington ? C’est une histoire mangée par les mites, celui qui paie les violons choisit la musique, » suggère-t-il.