25-11-2024 12:53 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: 200 détenus en grève de la faim

Bahreïn: 200 détenus en grève de la faim

La répression se poursuit: douze médecins détenus ont débuté la grève il y a une semaine. Un enfant tué le jour de la fête d’al-Fitr.

Plus de 200 Bahreïnis détenus pour avoir participé à des manifestations pro-démocratie en février et mars ont entamé une grève de la faim, a indiqué lundi Nabil Rajab, responsable du Centre pour les droits de l'Homme de Bahreïn.

Douze médecins emprisonnés depuis leur arrestation lors de la répression des manifestations ont débuté la grève il y a une semaine, a ajouté Rajab.

Le nombre de grévistes de la faim est passé à 200 et certains des 12 médecins ont dû être hospitalisés, selon lui.

Les 12 médecins font partie d'un groupe de 24 médecins et 23 infirmières de l'hôpital central de Salmaniya accusés par les autorités « d'avoir incité à renverser le régime de la famille régnante des Al-Khalifa ». Les autres avaient été laissées en liberté sous caution et leur procès doit reprendre mercredi.

Abdelhadi al-Khawaja, militant des droits de l’Homme et un membre du groupe Haq Abdeljalil al-Singace "ont entamé une grève de la faim en solidarité avec les détenus de la prison Dry Dock", dans l'est de Bahreïn, avait indiqué samedi Zainab al-Khawaja, la fille du militant.

Bahreïn, petit royaume arabe du Golfe a connu de la mi-février à la mi-mars des manifestations sans précédent pour des réformes politiques. Or, ces manifestations ont été réprimées avec l’aide des forces saoudiennes.

La répression de ces protestations ont fait une quarantaine de martyrs. Le jour de la fête d’al-Fitr, un enfant, Ali Jawad, a été tué par les forces bahreïnies qui réprimaient les manifestations réclamant des réformes politiques.