La réponse virulente du Hezbollah à la caricature du quotidien saoudien contre le Liban..
Le député du bloc parlementaire du Hezbollah, Nawaf Moussaoui a villipendé le régime des Saoud suite à la publication par le quotidien saoudien al-Chark al-Awsat, d'une caricature représentant le drapeau libanais , sur laquelle on pouvait lire "Le poisson d'avril... L'Etat libanais".
Moussaoui a indiqué qu' "hier un régime arabe, à savoir le régime saoudien, a décidé d'offenser notre patrie à travers un média qu'il finance et ce en publiant une caricature sur laquelle on peut lire que le Liban est un poisson d'avril" , nous répondons: que si notre patrie est un poisson d'avril, l'État des Saoud est un poisson d'avril depuis toujours et depuis des années . Mais notre patrie est la seule vérité qui reste dans ce mirage de régimes qui oppressent leurs peuples".
Il a appelé le ministre de l'Information à "assumer ses responsabilités dans la défense du Liban et des Libanais et à prendre les mesures nécessaires pour poursuivre en justice ce journal saoudien : " il ne s'agit pas dans cette affaire de l'opinion d'un journal, mais des Saoudiens puisqu'ils ont publié une déclaration via le CCG défendant cette insulte sous prétexte qu'elle s'inscrit dans le cadre de la liberté d'expression . Or, si la liberté d'expression est autorisée, ce qui n'est pas le cas dans ce journal, alors les jeunes gens qui ont brandi des bannières "A mort les Saoud," ont exercé tout autant leur droit d'expression ".
Et de poursuivre : "Si le ministère de la Justice est excusé de ne pouvoir inciter le parquet général à agir, à cause de la démission du ministre Achraf Rifi, c'est au ministre de l'Information d'assumer ses responsabilités et de prendre les mesures nécessaires pour intenter un procès contre le quotidien saoudien", a-t-il martelé, lors d'une cérémonie du Hezbollah dans la localité de Mahrouné, au Liban-Sud.
Moussaoui a ajouté que "le ministre Rifi devait se décider: soit revenir sur sa décision de démissionner soit permettre à la ministre intérimaire de prendre sa place".
"Etant démissionnaire, M. Rifi n'a pas le droit d'engager des poursuites contre les jeunes qui ont protesté à la suite de la publication de la caricature (...), a-t-il ajouté.
Rappelons qu'à peine quelques heures aprés la publication de ladite caricature, plusieurs personnes se sont introduites dans les locaux du quotidien et les ont saccagés. "Un groupe de jeunes activistes de la société civile sont entrés dans les locaux situés au 11e étage de la tour Bourj el-Ghazal, à Tabaris, au moment où la plupart des employés du quotidien étaient absents, et ont déchiré plusieurs exemplaires du journal", a écrit l'agence libanaise officielle ANI.
"Le temps est révolu où le Liban était considéré comme un hôtel ou un parc. Les Saoud doivent comprendre que ce pays est celui de l'honneur et de la dignité. La majorité des Libanais refuse la logique saoudienne qui consiste à prendre pour cible la dignité du Liban ", a-t-il ajouté, avant de conclure: "cette campagne saoudienne contre le Liban semble prendre des proportions dangereuses. Il est donc de notre responsabilité de lui faire face. Tout comme nous avons réussi à empêcher l'ennemi de cibler notre terre et notre peuple et nous avons empêché les takfiristes financés par les Saoud de menacer notre pays, nous les empêcherons de faire de notre pays leur arrière-jardin ".