Kerry devrait demander à ses partenaires du Golfe d’user de leur "influence sur les groupes d’opposition" syriens pour maintenir la trêve.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé mercredi soir à Bahreïn pour une réunion des monarchies du Golfe alliées des Etats-Unis et pour parler des « droits de l'Homme » avec ce petit royaume secoué par des troubles depuis 2011.
La dernière visite d'un chef de la diplomatie américaine à Manama, qui abrite la Ve Flotte américaine, remonte à celle de Hillary Clinton en décembre 2010.
Au cours de sa visite, qui s'achèvera vendredi matin, "le secrétaire d'Etat discutera de certaines idées que nous avons sur la manière dont le gouvernement bahreïni peut régler les défis internes et évidemment essayer d'améliorer le climat politique en général concernant les libertés d'expression, de religion, etc, etc...", a prudemment commenté un diplomate américain voyageant avec son ministre.
Le régime bahreïni ne cesse de réprimer la population, depuis 2011, qui réclame à la dynastie au pouvoir des réformes démocratiques et une véritable monarchie constitutionnelle.
De nombreux opposants sont emprisonnés et torturés dans les geôles bahreïnies.
Mardi, des accrochages ont éclaté dans un village au sud de Manama après les obsèques d'un adolescent décédé des suites de blessures subies par la police.
Dossier syrien
John Kerry passera la journée de jeudi avec les plus hauts responsables bahreïnis et participera à une réunion des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar et Oman), des alliés des Etats-Unis.
D'après un autre responsable américain, M. Kerry devrait demander à ses partenaires du Golfe d'user de leur "influence sur les groupes d'opposition" syriens pour maintenir la trêve, pas totalement respectée depuis le 27 février, alors que les négociations de paix indirectes pour un règlement en Syrie doivent reprendre la semaine prochaine à Genève.
Avec AFP