Par ses décisions politiques, Vladimir Poutine a changé l’ordre mondial, affirme dans les pages du Financial Times Eugene Rumer, directeur du programme sur la Russie pour le groupe Carnegie Endowment.
L'image de la Russie comme un pays faible n'ayant aucune influence sur la scène internationale s'est avérée erronée, selon un expert américain.
Par ses décisions politiques, Vladimir Poutine a changé l'ordre mondial, affirme dans les pages du Financial Times Eugene Rumer, directeur du programme sur la Russie pour le groupe Carnegie Endowment.
L'image de la Russie comme un pays faible n'ayant aucune influence sur les événements dans le monde s'est avérée erronée, estime-t-il. Les événements en Syrie l'ont démontré.
Concernant la situation en Syrie, Vladimir Poutine s'est montré "dur, résolu, raisonnable et habile". La participation de l'aviation russe aux hostilités sur le territoire de la République arabe a changé le cours du conflit.
"La Syrie a montré que la Russie, effacée de la scène internationale dans les années 1990, considérée comme une simple puissance régionale, possède aujourd'hui un important potentiel militaire auquel elle est prête à recourir si nécessaire", écrit M. Rumer.
C'est l'opération russe qui a tracé la voie vers le premier cessez-le-feu sérieux dans le pays et les négociations de paix entre les parties belligérantes, souligne-t-il.
La Russie a consolidé ses positions non seulement en Syrie, mais dans l'ensemble du Proche-Orient. Moscou ne peut pas résoudre tous les problèmes de la région (mais qui le peut?), cependant, il est désormais impossible de les régler sans sa participation.
Ce qui ne veut pas dire, souligne l'auteur, que la Russie est entrée dans "une nouvelle époque d'aventurisme". "Poutine s'est approché de la ligne rouge de l'Otan mais ne l'a pas franchie", écrit-il encore.
Moscou a suffisamment d'ambitions, de ressources et de volonté pour contrer ses adversaires s'ils lui lancent un défi. Mais en ce qui concerne l'économie russe, sans des réformes sérieuses, ses perspectives de rétablissement sont plutôt sombres, conclut Eugene Rumer.