Mais elle n’y parviendra pas, selon le Washington Times
La Maison blanche a décidé de montrer les dents à l'Iran et envisage de bloquer au Conseil de sécurité de l'Onu la vente de chasseurs russes et de systèmes antimissiles à l'Iran.
Or, selon le journal Washington Times, il est peu probable que l'"interdiction" émanant de la part de l'administration américaine puisse empêcher Moscou et Téhéran de conclure cette transaction.
"Se peut-il que Washington tente de montrer les dents à l'Iran?", s'étonne l'observateur Todd Wood.
Le journaliste fait remarquer que la Russie n'a jamais caché son intention de développer des affaires avec l'Iran dès que les sanctions internationales seront levées. Il s'agit des livraisons de chasseurs polyvalents de type Su-30SM (l'accord doit être conclu au cours de l'année 2016) et de systèmes de missiles S-300.
le chef du holding russe de hautes technologies Rostec, Sergueï Tchemezov, a indiqué que les livraisons des systèmes de défense antiaériens devraient commencer en août ou en septembre 2016.
"Toutefois, pour quelques raisons Barak Obama a décidé de démarquer une ligne rouge et de ne pas autoriser l'Iran à acheter des chasseurs Su-30. Le département d'Etat a déclaré que les Etats-Unis bloqueraient toute tentative de vente du chasseur", rajoute l'auteur de l'éditorial.
En outre, la Maison blanche est préoccupée par un comportement "problématique" de l'Iran, notamment par les tests de missiles balistiques, fait remarquer le journaliste. Pour Téhéran, leur portée est exclusivement défensive, alors que l’administration américaine insiste pour leur attribuer une dimension offensive.
"Quoi qu'il en soit, je doute qu'une quelconque activité américaine à l'Onu empêche la Russie de gagner (…). Il semble que cette +ligne rouge d'Obama+ connaisse le sort de toutes les précédentes", a conclu Todd Wood.
Il faisait sans doute allusion à la dernière "ligne rouge" qu'Obama avait été "tracée" en Syrie, lorsqu’il avait déclaré que tout recours aux armes chimiques dans ce pays marquerait le début d'une campagne militaire américaine contre les autorités syriennes.
En 2013, lors de l‘attaque chimique meurtrière contre la Ghouta orientale, attribuée au pouvoir syrien qui s’en est défendu avec virulence, il était sur le point de lancer son attaque, avant qu’il ne découvre qu’il s’agissait d’un piège, comme il l’a reconnu plus tard.
Sources: Sputnik, al-Manar