Les victimes ont été libérées.
Un important réseau d'esclavage sexuel a été démantelé au Liban la semaine dernière grâce à l’intervention du Hezbollah.
Dans les détails, quatre Syriennes ayant pris la fuite sont montées à bord d’un minibus de Jounieh (nord Liban) à destination de la Banlieue Sud de Beyrouth, précisément à Hay el-Soullom, qui abrite un grand nombre de réfugiés syriens.
Celles-ci ont expliqué leur cas au conducteur et lui ont demandé d’entrer en contact avec le Hezbollah pour se mettre sous sa protection. Elles ont refusé de se rendre aux forces de sécurité libanaise, car lors d'un invasion précédente, des éléments des forces de sécurité impliqués dans le réseau les avaient rendus à leur kidnappeurs.
Ces derniers avaient même coupé la langue de l'une de celles qui avaient participé à l'invasion!
Citée par le journal libanais Assafir, l’une de ces dames raconte : « Une fois arrivées à Hay el-Soullom, le conducteur du minibus a contacté la commission de sécurité du Hezbollah pour lui exposer notre situation et demander la protection ».
Immédiatement, ces femmes ont été transportées à un centre du Hezbollah pour s’assurer que l’affaire ne renferme pas de nœud sécuritaire. Celui-ci a par la suite sollicité le service d’investigation des Forces de sécurité intérieure au Mont-Liban , informant les responsables des aveux des femmes en question.
Selon ces dernières, les deux cerveaux du réseau et le propriétaire des installations touristiques A.H. et A.R. sont toujours en cavales, et se déplacent à l’aide de faux-passeports.
Cependant, deux hommes impliqués dans la traite de femmes, « G. Dofdaa », et « J. Dofdaa », ont été arrêtés.
Ces derniers leurraient les filles syriennes en leur promettant de les embaucher dans des restaurants et des hôtels libanais. Une fois arrivées sur place, les victimes âgées de moins de 25 ans, sont violées pendant trois jours consécutifs pour les faire fléchir.
Le service des investigations a reçu le feu vert de la justice pour perquisitionner les installations touristiques en question : « Silver » et « Chez Maurice ». Toutes les femmes victimes, au nombre de 75, ont été libérées ou remises à des sociétés civiles pour les héberger et les hospitaliser.
Outre les deux « Dofdaa », huit femmes de garde accusées d’abuser et d’agresser les filles ont été arrêtées.
Ce réseau est actif au Liban depuis dix ans, ce qui laisse poser des interrogations sur la corruption qui entoure cette affaire, et la possibilité d’ouvrir une enquête sur les raisons de la poursuite de cette traite humaine sous ses aspects les plus vils du monde. Certains membres des services de sécurités semblent eux aussi impliqués.
Traduit du site Farsnews et Assafir