les cytologistes se sont focalisés sur les gènes présents chez le poisson-zèbre et responsables de sa capacité à reconstruire les nageoires et le cœur
L’organisme humain possède des gènes analogues à ceux des amphibiens qui sont responsables de la régénération des organes, selon des scientifiques américains.
La peau, le cœur, les nageoires qui se reconstruisent, la queue qui repousse quand on la coupe… Ce n'est pas de la magie. Juste des mécanismes naturels, qui pour l'heure ne fonctionnent malheureusement que dans le monde des reptiles et des poissons.
Cependant, affirment les scientifiques de l'Université de Duke (Etats-Unis), des gènes analogues responsables de la régénération sont également présents dans nos organismes. Sauf que leur ordre étant différent, ces gènes sont inactifs chez les humains. Toutefois, les chercheurs ne perdent pas l'espoir de les activer.
"Nous voulons comprendre comment la régénération se produit pour aider les gens à réaliser tout leur potentiel, a indiqué le directeur de la recherche, professeur de l'Université de Duke, Kenneth Poss. Notre étude montre la voie qui pourrait éventuellement permettre de réveiller les gènes responsables de la régénération".
Pour l'instant, les cytologistes se sont focalisés sur les gènes présents chez le poisson-zèbre et responsables de sa capacité à reconstruire les nageoires et le cœur. Ils ont constaté l'activation du gène de la leptine B chez les poissons amputés de nageoires et la présence dans leur organisme de composants baptisés "éléments accélérateurs de la régénération des tissus" (tissue regeneration enhancer elements, TREEs).
Un examen profond de la séquence d'ADN du poisson-zèbre a permis de conclure que l'élément peut être divisé en deux parties, l'une étant responsable de la régénération des cellules du cœur, l'autre de celle des nageoires.
Finalement, les scientifiques ont décidé de vérifier si TREEs pouvait produire un effet similaire dans l'organisme des mammifères, notamment dans celui des souris.
En effet, introduits dans l'organisme des rongeurs au cœur et aux pattes blessés, les gènes empruntés du génome du poisson-zèbre se sont avérés capables de déclencher les gènes de régénération. Mais pour reconstruire des organes entiers, cela s'est révélé insuffisant. Donc, la régénération des organes humains, ce n'est pas encore pour demain!