47% des jeunes Arabes croient que les relations entre majorité sunnite et minorité chiite dans le monde arabe se sont détériorées.
La montée en puissance de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) est perçue comme le principal défi par les jeunes du monde arabe, selon un sondage a été réalisé par Penn Schoen Berland, un institut d'études d'opinions basé aux Etats-Unis.
Autre conclusion de cette enquête effectuée du 11 janvier au 22 février auprès de 3.500 Arabes de 18 à 24 ans (entretien face à face) dans les six monarchies du Golfe et 10 autres pays arabes, dont l'Egypte, l'Irak, le Yémen, la Libye et la Tunisie : les jeunes arabes estiment que la stabilité de leurs pays est plus importante que la démocratie.
Alors que trois jeunes Arabes sur quatre se disent préoccupés par la montée de Daesh, "seul un sur six croit que le groupe terroriste finira par réussir" dans son projet d'installer un "califat" viable, ajoute cette étude.
Selon l'enquête, un quart des sondés croient que le chômage est "la principale" raison conduisant les jeunes à rejoindre l'EI qui, fort de dizaines de milliers de combattants, sévit en Syrie et en Irak, ainsi que dans d'autres pays comme la Libye et le Yémen.
"La majorité des jeunes arabes (53%) conviennent que la promotion de la stabilité dans la région est plus importante que la promotion de la démocratie (28%)", indique le sondage, ajoutant que les deux tiers des sondés exhortent cependant leurs dirigeants à améliorer les libertés individuelles et les droits de l'Homme.
"En 2016, seuls 36% des jeunes Arabes pensent que le monde arabe se porte mieux après les soulèvements, contre 72% en 2012, au moment fort de l'agitation", indiquent les auteurs de l'étude.
En outre, 47% des jeunes Arabes croient que les relations entre la majorité sunnite et la minorité chiite dans le monde arabe "se sont détériorées au cours des cinq dernières années".
Avec AFP