...Et des moyens d’éviter d’autres tragédies comme celle de Mina en 2015, qui a couté la vie à 464 Iraniens sur les 2300 en tout.
Des responsables iraniens sont partis mardi en Arabie saoudite pour discuter du pèlerinage de La Mecque, une rencontre qui sera la première entre officiels des deux puissances régionales rivales depuis le début d'une crise diplomatique en janvier.
"L'objectif est de discuter avec l'Arabie saoudite pour signer un accord sur le petit pèlerinage. Les négociations auront lieu jeudi", a rapporté le site de la télévision d'Etat iranienne Irib.
"L'une des questions les plus essentielles qui sera discutée avec les responsables saoudiens est celle de garantir la sécurité des pèlerins iraniens", a indiqué le directeur de l'organisation iranienne du pèlerinage Saïd Awhadi pour la télévision iranienne arabophone al-Alam.
L'inscription pour la participation à la saison de pèlerinage n'a pas encore été lancée et dépend des résultats de cette visite.
Les relations entre Téhéran et Ryad avaient été mises à mal en septembre 2015 avec un drame survenu lors du pèlerinage à La Mecque, lorsqu’une gigantesque bousculade avait fait près de 2.300 morts, ( 7.000 selon des sources iraniennes) dont plus de 464 Iraniens, et Téhéran avait dénoncé l'"incompétence" de Ryad.
La réunion entre les responsables des deux pays portera donc sur cette tragédie et les moyens d'éviter qu'elle ne se reproduise.
Les Iraniens vont également discuter de "la compensation que les autorités saoudiennes devraient payer aux familles des victimes iraniennes, et qu'elles ont promis d'accorder sans respecter leur engagement", a ajouté Ahwadi.
Le responsable iranien a fait état de la présence de plusieurs obstacles, dont l'inexistence d'une représentation diplomatique iranienne , ce qui risquerait de nuire aux pèlerins iraniens.
Ryad a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en janvier après une attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran par des manifestants iraniens protestant contre l'exécution considéré "injuste et injustifiée" par Téhéran d'un opposant chiite saoudien, le religieux cheikh Nimr al-Nimr.
M. Awhadi a indiqué qu'il soulèvera aussi l'interdiction par Ryad à la compagnie aérienne iranienne Mahane de survoler l'espace aérien saoudien, assurant "qu'il est du droit du citoyen iranien de voyager via les compagnies aériennes de son pays".
Selon lui, les Saoudiens ne cessent de prétendre vouloir fournir aux pèlerins toutes les facilités dont ils ont besoin, alors qu'ils font le contraire.
L'Iran et l'Arabie ont sur le plan régional de nombreux points de désaccord, comme sur la guerre en Syrie où Téhéran soutient le pouvoir, alors que Ryad appuie des milices rebelles. Sans oublier que de nombreux groupes terroristes œuvrant en Syrie dont Daesh et le front al-Nosra ont de commun avec l’Arabie leur appartenance à l’école wahhabite. Celle-ci accorde la lecture la plus rigoriste de l’Islam, laquelle apostasie quiconque diffère avec la sienne, et légalise sa mise à mort.