Abdul Aziz ibn Abdullah Ali ash-Shaykh est le mufti numéro un du wahhabisme
Abdul Aziz ibn Abdullah Ali ash-Shaykh a encore fait parler de lui. Il a justifié l'interdiction de conduire dont les femmes sont victimes dans le royaume en affirmant qu'ainsi, elles ne sont pas à la merci «d'hommes obsédés par les femmes».
Rien n'est trop important pour la sécurité des femmes aux yeux du Grand Mufti d'Arabie saoudite. Selon lui, interdire aux femmes de conduire un véhicule n'est rien de moins qu'une façon de les protéger.
Dans une étrange déclaration à la télévision religieuse saoudienne, il prétend ainsi que les hommes aux esprits faibles, dans leur obsession des femmes, pourraient faire du mal aux conductrices.
«C'est dangereux, ça les expose au diable», a-t-il plaidé, avant de préciser que le fait de conduire empêcherait également les familles des conductrices de savoir où elles se trouvent pour les cas où elles se déplaceraient non accompagnées en voiture.
Si la conduite n'est techniquement pas illégale pour les femmes en Arabie saoudite, elle est néanmoins interdite étant donné qu'avoir le permis est obligatoire pour conduire, et qu'il n'est jamais délivré à une femme. L'année dernière, l'activiste des droits des femmes Loujain Hathloul a passé 10 semaines en prison pour avoir bravé l'interdit et conduit des Emirats arabes Unis jusqu'à la frontière saoudienne en signe de protestation.
C’est le wahhabisme qui est la religion d’Etat en Arabie saoudite. Connu pour sa lecture rigoriste de l’Islam, laquelle apostasie ceux qui sont en désaccord avec leur perception, dont les autres musulmans et légalise leur mise à mort, il inspire aussi Al-Qaïda et Daesh (Etat islamique).
Avec Russia Today