Selon Poutine, le système antimissile de l’OTAN en Europe censé faire face à une attaque de la Corée du Nord ou de l’Iran n’était qu’un prétexte pour «neutraliser le potentiel nucléaire de la Russie.
Il n’y aura pas de garanties juridiques écrites que le système antimissile que l'OTAN déploie en Europe n'est pas dirigé contre la Russie, a fait savoir le département d’Etat américain.
«Ce que demande la Russie limite considérablement nos possibilités de réagir à la menace nucléaire. La Corée du Nord et l’Iran ont à maintes reprises lancé des missiles et la menace venant de ces pays nous contraint à nous adapter à leurs technologies qui évoluent», a fait savoir le porte-parole du département d’Etat américain lors d'une conférence à l’Académie royale militaire de Londres.
Il a également ajouté que les Etats-Unis et l’OTAN insisteront sur la mobilité du système de défense antimissile.
Or, les plans des Etats-Unis et de l’OTAN pour créer un système de défense antimissile en Europe est l'un des principaux points de tensions dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis.
Bien que Washington prétende que le système de défense antimissile déployé en Europe n’est pas dirigé contre la Russie ni contre ses capacités stratégiques, Moscou a plus d’une fois réclamé d'obtenir ces garanties par écrit et sous une forme juridique contraignante.
En novembre dernier, le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré qu’en réalité le système antimissile de l'OTAN en Europe censé faire face à une attaque de la Corée du Nord ou de l’Iran n’était qu’un prétexte pour «neutraliser le potentiel nucléaire de la Russie».
Les Etats-Unis poursuivent actuellement la création d’un vaste bouclier antimissile en Europe de l’Est, où plusieurs pays ont déjà accueilli des installations militaires américaines. Vers la fin de l’année en cours, des bases supplémentaires seront déployées en Roumanie, et en Pologne en 2018.