Ansarullah prévient : les violations risquent de faire voler en éclats les négociations prévues à Koweït.
La poursuite des violations du cessez-le-feu au Yémen risque d’entraver les négociations prévues lundi à Koweït dans le but de mettre fin à la guerre saoudo-US contre le Yémen.
Le mouvement yéménite Ansarullah a affirmé que la trêve, entrée en vigueur dimanche soir, est en « réel danger ».
« L’espoir de parvenir à un règlement politique proche risque à son tour de voler en éclats », a indiqué le porte-parole d’Ansarullah, à l’issue de l’offensive menée mercredi par les mercenaires de la coalition sur le front de Naham, à l’est de Sanaa.
Mohammad Abdel Salam a expliqué qu’ « il sera difficile de participer aux négociations de Koweït au moment où la guerre se poursuit ».
Il a rappelé que, lors des pourparlers de paix à Genève, l’autre partie (la coalition) avait profité de la trêve en cours pour progresser vers la province de Jawf.
« On ne permettra de répéter le même scénario », a-t-il prévenu.
Et de poursuivre : « Ryad a informé les parties yéménites qu’il y a une volonté réelle de stopper la guerre tout en promettant de surmonter cette période ».
S’agissant de l’offensive de la coalition à Naham, M.Abdel Salam a affirmé qu’ « il ne s’agit pas d’une simple violation de la trêve, mais d’une offensive de grande envergure dans le but de progresser, ce qui implique la poursuite de la guerre ».
La bataille de Naham
Sur le terrain, une source militaire a affirmé au quotidien libanais AlAkhbar que les attaques des mercenaires de la coalition contre Naham a fait des dizaines de tués parmi les miliciens.
Le commandant du bataillon 314, désigné par le président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi, a été tué avec 15 de ses compagnons par les combattants de l’armée et d’Ansarullah.
Plus de 50 cadavres gisent toujours sur la route liant Ma’reb à Naham après l’échec de leur tentative de leur progression vers Naham, a-t-on également précisé de même source.