23-11-2024 08:20 PM Jerusalem Timing

Bahreïn:arrestation d’un dignitaire chiite pour "une prière sans permission"

Bahreïn:arrestation d’un dignitaire chiite pour

Le département d’Etat américain des affaires étrangères, a accusé le régime du Bahreïn de pratiquer la discrimination contre la majorité des Bahreïnis.

A Bahreïn, les forces de sécurité ont interpelé, puis arrêté  cheikh Mohammed Al-Mansi, sous prétexte d’avoir organisé la prière collective et prononcé des discours sans permission, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Les forces de sécurité du régime des alKhalifa, au pouvoir dans ce pays depuis plus de deux siècles, ont convoqué pour interrogatoire, vendredi 15 avril, le dignitaire religieux chiite Mohammed Al-Mansi pour le garder par la suite en détention.

Cheikh Meysam Salman, responsable des libertés religieuses à l’Observatoire bahreïni des droits de l’Homme, a déclaré que cheikh Al-Mansi avait été interrogé pour avoir prononcé un prêche lors de la prière du vendredi la semaine dernière.

Discrimination contre la majorité

Par ailleurs, le département d'Etat américain des affaires étrangères, a accusé le régime du Bahreïn de pratiquer la discrimination contre la majorité des Bahreïnis.

Dans son rapport annuel sur l'état des droits de l'homme dans le monde, le département souligne que " la discrimination est pratiquée par le régime bahreini à l'encontre de  la majorité  du peuple bahreïni et dénonce  le non-respect des droits de l'homme par les forces de police".

Dans ce rapport annuel, le département a consacré 45 pages aux violations commises à Bahreïn, contre l'opposition en 2015.

Il a estimé que le plus grave problème en matière des droits de l'homme, est l'incapacité des Bahreïnis de changer pacifiquement leur gouvernement . Mais aussi, l'absence d'une procédure régulière dans le système judiciaire, les arrestations arbitraires des citoyens pour de longues périodes avant le procès, ainsi que les restrictions à la liberté d'expression et de rassemblement.

Concernant les élections organisées par les autorités en Novembre 2014, le département a souligné: "La participation aux élections étaient presque nulle dans  les zones de l'opposition, en raison du boycott appelé par les associations de l'opposition", surtout après que le gouvernement a refusé d'autoriser les observateurs internationaux à participer à la surveillance des élections".

Le rapport du Département d'État US a indiqué que "des problèmes importants persistent dans le dossier des droits de l'homme de Bahreïn, notamment le manque de responsabilité des huissiers de justice et de police accusés par les institutions gouvernementales et les organisations non-gouvernementales de commettre des violations des droits de l'homme".

Parmi les autres violations qui ont eu lieu dans l'année écoulée : l'incapacité de l'accusé de communiquer avec des avocats ou à faire objection aux preuves présentées par les autorités.

Mais aussi, la violation de la vie privée et les restrictions contre les libertés civiles, notamment la liberté de  presse et d'association,  la discrimination collective contre la population chiite, ainsi que la discrimination sur la base du sexe, de religion, de nationalité, alors que le gouvernement continue d'imposer une interdiction de voyage aux militants politiques.

Le Département d'Etat a évoqué que" 31 civils au cours des dernières années ont été déchu de leurs nationalité bahreinie, et cette année 72 citoyens ont subi le même sort alors qu'ils ne sont accusés d'aucun crime.