02-05-2024 03:18 PM Jerusalem Timing

Hollande : Je voudrais revenir au Liban pour rencontrer le prochain président

Hollande : Je voudrais revenir au Liban pour rencontrer le prochain président

Paris donnera au Liban 100 millions d’euros sur trois ans pour les réfugiés

Le président français François Hollande est arrivé samedi au Liban, première étape d'une tournée de quatre jours au Moyen-Orient qui le mènera ensuite en Égypte puis en Jordanie, a constaté une journaliste de l'AFP.

M. Hollande a été accueilli à l'aéroport international de Beyrouth par le vice-président du conseil des ministres libanais et ministre de la Défense Samir Mokbel.

Cette "visite de travail" de deux jours au Liban doit être en particulier consacrée à la crise des réfugiés résultant de la guerre en Syrie, un conflit qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011 et poussé des millions de personnes à fuir les combats. Voisin de la Syrie, le Liban accueille 1,1 million de Syriens, soit l'équivalent d'un quart de sa population.

M. Hollande se rendra notamment dans un camp d'accueil, où il rencontrera des familles syriennes qui espèrent obtenir l'asile en France.


Il compte aussi marquer "le soutien" de la France "aux forces armées libanaises", alors qu'un important contrat de 2,2 milliards d'euros (dit "Donas") de fourniture d'armements français au Liban conclu en avril 2015, a été suspendu à l'initiative de l'Arabie saoudite qui devait le financer par un don.
En janvier, l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé la reprise des livraisons au printemps.


Le chef de l'Etat français arrive dans un pays qui vit une crise institutionnelle et n'a pas de président depuis mai 2014. M. Hollande a rappelé qu'il s'agissait de sa deuxième visite au Liban en tant que président, après celle qu'il a entreprise en 2012, au début de son mandat.

"Nous sommes avec vous, car autour du Liban il y a des crises, des guerres, et le Liban veut vivre en sécurité. En plus de ces guerres, il y a les menaces terroristes. Le pays accueille plus d'un million et demi de réfugiés, et la France apporte son aide au pays, compte tenu des liens (...) qui nous unissent", a déclaré M. Hollande.

Et de conclure : "Mon message est simple : la France est aux côtés du Liban".

En début de point de presse, M. Berry s'est contenté de rapporter les sujets qu'il a évoqués avec le président français : "Nous avons évoqué l'aide à l'armée libanaise, les violations israéliennes et la question des réfugiés (...)", a-t-il déclaré.

Un peu plus tôt, M. Hollande, accompagné de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est réuni en petit comité avec le ministre libanais de la Défense, Samir Mokbel, en presence de Mahmoud Berry, le frère du président de la Chambre, selon les informations de notre correspondante sur place, Scarlett Haddad.

Une réunion élargie et qui a duré environ 30 minutes s'est également tenue entre le président français et les membres du Bureau du Parlement libanais, notamment les députés Serge Ter-Sarkissian, Ahmad Fatfat, Antoine Zahra et Michel Moussa. Durant cette rencontre détendue, les députés libanais ont abordé divers sujets avec le chef de l'Etat français, notamment la guerre en Syrie, et le rôle de la France au sein de la coalition internationale anti-terroriste.