"Il va y avoir une très forte concurrence, italienne, américaine ou anglaise. Il faut que l’offre française soit parfaitement ciblée, préparée et compétitive."
La France espère profiter de son rôle moteur dans la « coalition internationale » contre les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi pour bien se placer sur un marché riche en opportunités.
Le marché de la reconstruction de la Libye est évalué à 200 milliards de dollars, estime le patronat français, Medef International, qui espère une place de choix pour les entreprises françaises dans ce vaste chantier.
L'estimation a été fournie par Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International, au lendemain d'une réunion d'information sur la Libye qui s'est tenue mardi au siège du Medef à Paris en présence de 400 chefs d'entreprise français.
Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a participé à la réunion, de même que de nombreux directeurs de groupes du Cac 40 comme Total, Alcatel ou Bouygues.
"L'objectif était de mettre tout le monde à niveau sur ce qui se passe en Libye, ce qu'on pourrait faire, les priorités, la façon de s'organiser", a résumé Thierry Courtaigne.
La France bénéficie d'un climat de sympathie", s'est réjoui Courtaigne.
"Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu ce que le président de la République a fait mais il est clair que le marché n'est pas à prendre mais à gagner", a-t-il ajouté.
"Il va y avoir une très forte concurrence, italienne, américaine ou anglaise. Il faut que l'offre française soit parfaitement ciblée, préparée et compétitive."
Les secteurs où la demande est la plus forte sont les infrastructures, la santé, l'agroalimentaire et la sécurité, a dit Thierry Courtaigne.
Des marchés sont notamment à saisir dans les télécommunications et les transports terrestres et aériens. Les entreprises, dont certaines sont déjà à l'œuvre, savent pouvoir compter sur l'aide du gouvernement français, a-t-il ajouté.