23-11-2024 01:15 PM Jerusalem Timing

USA: un étudiant irakien expulsé d’un avion pour avoir dit « Inchallah »

USA: un étudiant irakien expulsé d’un avion pour avoir dit « Inchallah »

Il réclame désormais des excuses de la compagnie Southwest Airlines pour ce qui relève de l’islamophobie.

Un étudiant irakien a été expulsé le 6 avril d’un avion « Southwest » à l’aéroport de Los Angeles, après qu’une passagère l’ait entendu parler en arabe. Il s’agit de Khairuldeen Makhzoomi, un étudiant en sciences politiques poursuivant ses études dans la prestigieuse université américaine de Berkeley.

Il s’est installé dans l’avion à destination d’Oakland avant d’appeler son oncle de Bagdad, pour lui raconter sa rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors d’un colloque.

«Je l'ai juste appelé et lui ai raconté. Il m'a demandé de l'appeler quand j'atterrirai à Oakland. J'ai dit "Inch'Allah Inch'Allah", je t'appellerai quand j'arriverai. Durant ma conversation, une femme me fixait du regard», raconte-t-il à CNN, rapporte le site le Parisien.

C’est là qu’une passagère a décidé d’informer l’équipage. « Elle a dit avoir entendu l’étudiant proférer des propos « potentiellement menaçants » », indique le communiqué de la compagnie aérienne, cité par le site realites.com.

Interrogé par le FBI

« Après son débarquement de l’appareil, Khairuldeen Makhzoomi a été escorté par des policiers jusqu’au terminal de l’aéroport, puis fouillé en public, avant d’être emmené dans un bureau de police, pour être questionné par le FBI, notamment sur sa famille, installée aux Etats-Unis depuis 2010 », indique BFMTV.

 Des agents du FBI lui demandent : «Raconte- nous tout ce que tu sais à propos des martyrs». Sauf que, dans sa conversation avec son oncle, le jeune homme n'a jamais évoqué le sujet. «A ce moment-là, explique-t-il encore à CNN, je leur ai dit que je n'avais jamais prononcé ce mot-là. J'ai seulement dit "Inch'Allah"».  Il est finalement relâché.

Il réclame désormais des excuses de la compagnie Southwest Airlines pour ce qui relève de l'islamophobie. Interrogée par «The New York Times», la compagnie a répondu ne pas «prôner ou tolérer» la discrimination.

Khairuldeen Makhzoomi a tout de même contacté le Conseil des Relations Islamo-américains (Cair). Pour l'organisation, cet épisode n'est que «le dernier signe d'une tendance alarmante».

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que des passagers sont évacués d'un avion sur la base des suspicions et préjugés d'autres passagers.