Il s’agit du premier emprunt d’Etat en 15 ans de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole.

L'Arabie saoudite compte s'adresser à des banques internationales pour emprunter 10 milliards de dollars afin de financer le déficit budgétaire résultant de la chute des prix du pétrole, rapporte mercredi Bloomberg News.

Citant trois sources informées du dossier, Bloomberg indique que ce sera le premier emprunt d'Etat en 15 ans de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole.

L'emprunt remboursable en cinq ans devrait être conclu à la fin avril, ont précisé les sources citées par Bloomberg qui ont demandé à ne pas être identifiées.

Elles ont indiqué que des banques américaines, européennes, japonaises et chinoises étaient sur les rangs pour assurer cet emprunt qui sera calculé à environ 120 points de base au dessus du niveau du taux d'emprunt interbancaire de Londres.

La dégringolade, ces deux dernières années, du prix de pétrole -- tombées de plus de 100 dollars le baril début 2014 à 40 dollars le baril actuellement -- a entraîné des réductions des dépenses de l'Arabie saoudite et des efforts pour diversifier son économie.

Le budget saoudien a enregistré un déficit record de 98 milliards de dollars en 2015 et ce déficit devrait atteindre 87 milliards de dollars cette année.

Le déficit est comblé par les réserves financières du royaume qui sont passées de 732 milliards de dollars fin 2015 à 611,9 milliards fin 2015, selon un rapport de la firme saoudienne Jadwa Investment publié en février.

L'Arabie saoudite a également émis sur le marché local des bons de trésor de 30 milliards de dollars.

Elle a pris des mesures sans précédent consistant à augmenter jusqu'à 80% les prix des carburants et à réduire les subventions à l'électricité, à l'eau et à d'autres services.

Ryad a également retardé la réalisation de certains gros projets et envisage des privatisations et l'imposition de taxes.

Lundi, le royaume doit annoncer sa "vision pour l'avenir", un programme économique, social et de développement qui a pour objectif de diversifier l'économie, trop dépendante du pétrole dont l'Etat tire plus de 70% de ses revenus.